Thèse soutenue

Récit de rouerie, machination et représentation de la machination dans la fiction et la gravure libertines, de Crébillon à Sade

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Auteur / Autrice : Taïeb Haj Sassi
Direction : Stéphane LojkineMustapha Trabelsi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 24/09/2016
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Université de Sfax (Tunisie)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Gaha Mohamed-Kamel
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Paul Sermain

Résumé

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Les romans libertins à figures se développent de façon remarquable au XVIIIe siècle. Selon les frères Goncourt, c’est « le siècle de la vignette ». L’avènement de cette mode de livres illustrés a modifié aussi bien les sensibilités esthétiques et les conditions matérielles de la lecture d’un récit de rouerie, que notre conception de la littérature libertine comme système de représentation, non plus exclusivement textuel, ou discursif, mais engageant un dialogue avec l’image. Il s’agit d’étudier ce dédoublement de la représentation, à travers les dispositifs qu’il met en œuvre, et en mobilisant ceux-ci comme une nouvelle méthode d’analyse du texte et de l’image dans les récits de rouerie libertine.On pourrait croire que les récits de rouerie libertine sont les plus éloignés de l’image, étant donné que la machination et la ruse nécessitent d’agir sous-main. Or notre analyse de la logique de l’image qui gouverne les dispositifs de la représentation dans le roman libertin des Lumières infirme cette hypothèse. Dans cette perspective, nous tenterons de compléter les études existantes sur la scène érotique ou intime, le regard et la théâtralité de la fiction classique, avec l’idée que, dans les récits de rouerie, la représentation de la machination libertine oscille entre deux stratégies : celle qui donne à voir et celle qui dérobe.