Thèse soutenue

Conséquences émotionnelles et sociales du vieillissement : étude comportementale chez un rongeur monogame de type sauvage, Mus spicilegus

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Auteur / Autrice : Marie Lafaille
Direction : Christophe Feron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ethologie
Date : Soutenance le 13/02/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....)
Laboratoire : Laboratoire d'éthologie expérimentale et comparée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Heiko Georg Rödel
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Fréret
Rapporteurs / Rapporteuses : Guila Ganem, Benoist Schaal

Résumé

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L'idée que les souches de rongeurs de laboratoire ne soient pas des modèles idéaux pour la recherche sur le vieillissement n’est pas nouvelle. Pourtant, l’attitude des chercheurs face à l’introduction d’animaux de type sauvage dans leurs travaux demeure frileuse bien que ces derniers apporteraient une solution adéquate pour l’étude d’un processus aussi complexe et multifactoriel que le vieillissement et permettraient d’intégrer les traits d’histoire de vie des individus afin de rendre compte de façon pertinente des changements liés à l’âge. Chez la souris glaneuse, le report de l’âge de première reproduction des animaux juvéniles hivernants conduit à la création de deux cohortes. Ces deux groupes d’animaux devront, à un âge plus ou moins avancé, explorer des environnements anxiogènes et faire face à des compétiteurs lors de leur dispersion, se reproduire et élever leur progéniture qui devra à son tour disperser. L’objectif de cette thèse est d’étudier les conséquences émotionnelles et sociales du vieillissement qui pourraient influencer les stratégies comportementales de ce rongeur de type sauvage. Ce travail s’ouvre également sur des thématiques d’actualité dans le domaine de la biogérontologie. Notre étude montre qu’à l’instar de celles réalisées chez l’Homme, le niveau d’anxiété d’un individu peut être déterminé par son âge mais aussi par l’âge de ses parents. L’âge de mise en couple va quant à lui influencer certaines stratégies liées à la reproduction comme la latence d’accouplement ou l’effort parental fourni par les mères et les pères et va conditionner l’apparition des premiers signes de sénescence reproductive. Enfin, cette étude dévoile que la durée de vie reproductive d’un couple monogame pourrait être un facteur renforçateur des liens qui unissent un mâle à sa partenaire.