Que veut mon enfant ? : La nécessaire fonction subjectivante de l'énigme pour la mère
Auteur / Autrice : | Nathalie Vesely-Lesourd |
Direction : | Jean-Michel Vives |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 19/12/2015 |
Etablissement(s) : | Nice |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice ; 1992-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cognitives et Sociales-EA 7278 (Nice ; 2012-2016) |
Jury : | Président / Présidente : Thierry Bisson |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Vives, Thierry Bisson, Michèle Benhaïm, Alain Vanier, Laurence Gavarini | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michèle Benhaïm, Alain Vanier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
A partir de la clinique de l’enfant et de la mère dans les lieux d’accueil de la petite enfance il s’agit de montrer qu’il existe dans le positionnement maternel, un point de structure relatif à l’énigme, celle que le désir de l’enfant constitue pour la mère, qui est nécessaire pour ouvrir le champ dans lequel la subjectivité de l’enfant pourra se construire. En reprenant la construction subjective de l’enfant dans son lien à la mère nous montrons que lorsque l’énigme qu’est l’enfant pour la mère vient à être empêchée par le savoir scientifique ou névrotique de la mère, la construction subjective de l’enfant se trouve entravée.Nous examinons ensuite les conditions du savoir social sur les pratiques maternantes pour montrer qu’à la différence des temps « anciens » qui reposaient sur le mythe, toujours énigmatique, pour rendre compte des rapports sociaux et donc éducatifs, les temps actuels reposent sur une croyance au savoir scientifique qui évacue la question de l’énigme au profit de la réponse. Les pratiques éducatives prises dans cette croyance au savoir « bien faire » viennent mettre à mal la place vide que réserve l’énigme et dans laquelle l’enfant peut venir développer sa subjectivité, laissant ainsi au-devant de la scène clinique ces psychopathologies modernes que sont les « dys » et les troubles du développement. C’est alors dans la rencontre avec le clinicien que l’enfant pourra retrouver sa nécessaire position d’énigme, qui ouvre à une rencontre avec un regard qui l’unifie, au lieu de le figer, et qui ainsi lui réouvre la dimension de l’amour toujours énigmatique.