Création du BÉOCLER, Batterie d'Évaluation Orthophonique des Compétences Langagières des Enfants Réunionnais. De la conceptualisation à l'expérimentation
Auteur / Autrice : | Audrey Noël |
Direction : | Lambert-Félix Prudent |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 09/05/2015 |
Etablissement(s) : | La Réunion en cotutelle avec La Réunion |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Saint-Denis, La Réunion ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche sur les espaces créolophones et francophones (Saint-Denis, Réunion) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Yves Roussey |
Examinateurs / Examinatrices : Lambert-Félix Prudent, Jean-Yves Roussey, Mylène Eyquem-Lebon, Didier de Robillard, Philippe Blanchet |
Mots clés
Résumé
L'orthophoniste est habilité à intervenir auprès de personnes de tous âges, dès lors que la communication est entravée. L'évaluation, qui s'appuie sur le concept de norme, est une étape fondamentale ; en quoi consiste-t-elle ? Quels en sont les enjeux ? Les orthophonistes exerçant à La Réunion sont confrontés à de multiples difficultés lors de l'évaluation langagière : outils et normes inadaptés, connaissances limitées du terrain réunionnais... S'il est mis en évidence, depuis de nombreuses années, la spécificité de l'intervention auprès des individus plurilingues, les travaux portant plus spécifiquement sur les milieux créoles en sont à leurs balbutiements. Comment mener à bien une évaluation orthophonique, s'appuyant sur la norme, prenant pour référence le « français standard », dans un milieu où les pratiques langagières se jouent des normes ? Il est nécessaire de repenser nos modèles et repères normatifs, de reconstruire une démarche évaluative en adoptant une autre épistémologie et une autre définition de « la langue ». Nous montrons en quoi il est pertinent d'adopter le cadre théorique du macrosystème et de l'interlecte (Prudent, 1981). Nous explicitons ensuite l'élaboration d'un outil d'évaluation du langage, que nous testons auprès d'un échantillon d'enfants réunionnais. Notre rôle de concepteur nous amènera à nous poser les questions suivantes : comment conjuguer posture professionnelle et posture de sociolinguiste ? Comment combiner le besoin de normes, de rigueur scientifique, et l'approche plus souple de la sociolinguistique, qui met en avant la variation et l'anomie de la parole réunionnaise ? Peut-on envisager l'émergence d'une orthophonie de la variation ?