Thèse soutenue

Nouvel éclairage sur la notion de concept chez Gödel à travers les Max-Phil

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Amélie Mertens
Direction : Gabriella Crocco
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 12/12/2015
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'épistémologie et d'ergologie comparatives (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Markus van Atten
Examinateurs / Examinatrices : Markus van Atten, Eva-Maria Engelen, Valérie Debuiche, David Rabouin
Rapporteurs / Rapporteuses : Eva-Maria Engelen

Résumé

FR  |  
EN

Notre travail vise à étudier les Max-Phil, textes inédits de Kurt Gödel, dans lesquels il développe sa pensée philosophique. Nous nous intéressons plus spécifiquement à la question du réalisme conceptuel, position déjà défendue dans ses écrits publiés selon laquelle les concepts existent indépendamment de nos définitions et constructions. L’objectif est de montrer qu’une interprétation cohérente de ces textes encore peu connus est possible. Pour ce faire, nous proposons une interprétation de certains passages, interprétation hypothétique mais susceptible d’apporter de nouveaux éléments à des questions laissées sans réponse par les textes publiés, telles celles relatives au réalisme conceptuel. Cette dernière position ne peut être comprise que par un éclairage de la notion de concept chez Gödel. Les concepts sont des entités logiques objectives, au cœur du projet d’une théorie des concepts conçue comme une logique intentionnelle et inspirée de la scientia generalis de Leibniz. L’analyse des Max-Phil souligne que la notion de concept et la primauté du réalisme conceptuel sur le réalisme mathématique ne peuvent se comprendre qu’à la lumière du cadre métaphysique que se donne Gödel, à savoir d’une monadologie d’inspiration leibnizienne. Les Max-Phil offrent ainsi des indices sur la façon dont Gödel reprend et modifie la monadologie de Leibniz, afin, notamment, d’y inscrire les concepts. L’examen de ce cadre métaphysique tend également à éclaircir les rapports entre les concepts objectifs, les concepts subjectifs (tels que nous les connaissons), et les symboles (par lesquels nous exprimons les concepts), mais aussi les rapports entre logique et mathématiques.