Doctoral thesis in Linguistique théorique descriptive et automatique
Under the supervision of Agnès Celle and Alicja Kacprzak.
defended on 2014
in Paris 7 and the jointly supervising institution l'Uniwersytet Warszawski .
This work attempts a rhetorical analysis of Nicolas Sarkozy's hegemonic political discourse. The rhetorical effectiveness of the sixth President of the Fifth Republic stems from a particular discursive tactic, one based upon the implementation of an inherent feature of hegemonic discourse, i. E. The Aristotelian category of pathos. In the discourse this dissertation shall examine, the effects of pathos are produced by means of certain figures of speech, considered here as discursive strategies employed in a systematic and synergetic fashion so as to arouse strong feelings in Sarkozy's listeners: positive emotions (joy, contentment, pride, reassurance, happiness, etc. ) and negative emotions (anger, exasperation, disdain, sadness, bitterness, hatred, etc. ). Our study is based upon a corpus comprised of roughly sixty speeches (approximately 380,000 words) made by the President both domestically and internationally between January 2007 and May 2012. For the sake of our analysis, we have collected and examined official texts: that is, speeches prepared beforehand and made in public, such as commemorative speeches, the President's wishes, declarations, messages, etc. Additionally, we have analyzed the "spontaneous discourse" which encompasses interactive and off-the-cuff genres of hegemonic political discourse: TV and radio interviews, press conferences, and sound bites, ranging from less-official to utterly informai, made by Nicolas Sarkozy while away from the podium and then relayed by the media.
Ce travail a pour but l'analyse rhétorique du discours politique hégémonique de Nicolas Sarkozy, sixième Président de la Cinqième République, dont l'efficacité oratoire relève de la mise en scène particulière. Cette dernière se fonde sur la mise en oeuvre d'un trait inhérent à ce type de discours, c'est-à-dire la catégorie aristotélicienne de pathos. Les effets de ce dernier sont produits dans le discours analysé par le recours systématique et synergique à des figures du discours considérées comme stratégies discursives visant à susciter chez les destinataires de divers genres du discours sarkozien de fortes émotions positives (joie, contentement, fierté, réconfort, bonheur, etc. ) et négatives (colère, exasperation, dédain, tristesse, amertume, haine, etc. ). Notre étude s'appuie sur la base d'un corpus qui comporte une soixantaine d'interventions (soit 380 000 mots environ) effectuées par le président en France et à l'étranger entre janvier 2007 et mai 2012. Pour notre analyse, nous avons saisi et examiné les textes officiels, c'est-à-dire les discours de tribune, préalablement rédigés et prononcés en public, tels que le discours grand public, le discours à l'occasion d'un déplacement, le discours de commémoration, le discours des voeux, le discours de meeting, la déclaration, l'allocution, le message du président, etc. De l'autre côté, nous avons analysé le « discours spontané » qui recouvre les genres (variantes) interactionnels et improvisés du discours politique hégémonique tels que les interviews télévisées ou radiophoniques, les conférences de presse ou les petites phrases (peu ou non officielles) prononcées hors tribune et relayées par les médias de masse.
This thesis has resulted in a publication by in 2020 by l'Harmattan in Paris
Le discours de Nicolas Sarkozy : rhétorique et mise en scène