Thèse soutenue

La diathèse circonstancielle en français au moyen du verbe voir : étude syntaxique, sémantique et pragmatique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Raja Gmir-Ezzine
Direction : Michel Charolles
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 07/01/2014
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Langues, textes, traitements informatiques, cognition (Montrouge, Hauts de Seine)
Jury : Président / Présidente : Jacques François
Examinateurs / Examinatrices : Michel Charolles, Jacques François, Ahmed Brahim, Dominique Legallois, Alain Polguère, Nicole Rivière

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Ce travail est une étude syntaxique, sémantique et pragmatique des énoncés où le verbe voir a pour sujet un circonstant.Voix ou diathèse ? Telle est la première question qui est posée à propos de la tournure qui caractérise des phrases comme :(ex) L'année 1981 voit s'atténuer, du moins publiquement, les grandes polémiques politico-religieuses.Le sujet de la phrase peut être restitué en tant que circonstant dans un énoncé standard :(ex) Durant l’année 1981, les grandes polémiques politico-religieuses s’atténuent, du moins publiquement.Nous montrons que cette construction relève de la diathèse circonstancielle où le verbe voir doit être considéré comme un semi-auxiliaire de diathèse et non comme le verbe voir dans son sens plein.Nous menons ensuite une étude syntaxique et sémantique sur un corpus de 338 exemples extraits du Monde Diplomatique. Tous les éléments autour de voir, son sujet, le verbe ou le SNPred qui le suit, l’adjectif et enfin le participe passé passif, sont analysés des deux points de vue, syntaxique d’abord, puis sémantique.Du point de vue syntaxique, grâce à des tests auxquels nous soumettons ces éléments, nous montrons que voir forme un tout avec les éléments qui l’entourent, ce qui empêche de considérer que la proposition infinitive ou le SN prédicatif complexe qui le suivent immédiatement soit COD de voir. Par ailleurs, il ressort que les prédicats intransitifs et pronominaux dominent quantitativement.L’étude sémantique montre que la syntaxe propre à cette construction se traduit par une perte de la signification de voir en proportion du degré de grammaticalisation de ce verbe : son sujet devenant progressivement /-animé/. Le rôle d’expérient attribué par voir au sujet reste mais s’affaiblit. Nous l’avons appelé expérient "métaphorique". Par ailleurs, nous montrons que dans notre corpus les prédicats associés à voir sont tous de type dynamique.L’étude des contextes dans lesquels les constructions à diathèse circonstancielle montrent que leur choix par le journaliste peut être libre ou contraint.