Thèse soutenue

Écologie de la divergence et de la coexistence : étude empirique chez deux espèces du genre Rhabdomys

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Auteur / Autrice : Claire Dufour
Direction : Guila Ganem
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Evolution, écologie, ressources génétiques, paléontologie
Date : Soutenance le 15/12/2014
Etablissement(s) : Montpellier 2
Ecole(s) doctorale(s) : Systèmes Intégrés en Biologie, Agronomie, Géosciences, Hydrosciences, Environnement (Montpellier ; École Doctorale ; 2009-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences de l'évolution (Montpellier)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Guila Ganem, Carsten Schradin, Jean-Louis Chapuis, Patrick Giraudoux, Jean-Marc Duplantier, Simon Benhamou, Joan Van Baaren
Rapporteurs / Rapporteuses : Carsten Schradin, Jean-Louis Chapuis

Résumé

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Comprendre les mécanismes évolutifs permettant la persistance des populations face aux changements environnementaux est au centre des préoccupations tant scientifiques que sociétales, de par l'anthropisation grandissante. L'étude i) de la diversification des espèces dans des environnements contrastés et ii) de la coexistence entre ces espèces permet d'appréhender ces mécanismes. En effet, la coexistence entre espèces, et donc leur persistance, dépend de leur niveau de divergence, tant sur des caractères écologiques que reproducteurs. Les études empiriques présentées dans cette thèse portent sur la divergence de deux espèces soeurs chez la souris striée africaine : Rhabdomys bechuanae et Rhabdomys dilectus dilectus. La rencontre entre les deux distributions spécifiques dans un même macro-environnement m'a permis d'étudier la complexité des mécanismes de divergence et de coexistence à fine échelle. Pour cela, les réponses des espèces face à l'hétérogénéité environnementale et à l'interférence spécifique ont été étudiées sur 4 dimensions de la niche : i) la sélection d'habitat, ii) le comportement spatial, iii) le régime alimentaire et iv) le comportement social ainsi que sur le système de reconnaissance sexuelle. Les principaux résultats soulignent l'importance de la prise en compte des différentes dimensions de la niche et de leurs interactions dans l'étude de la divergence et de la coexistence. En effet, alors que la divergence entre les espèces est principalement caractérisée par une évolution en allopatrie de la sélection d'habitats et du système de reconnaissance sexuelle, la plasticité des comportements alimentaires et sociaux reflète la réponse des organismes à l'hétérogénéité spatio-temporelle de l'environnement. La réponse des espèces à l'interférence spécifique est, quant à elle, principalement due à la plasticité des comportements spatiaux (taille et chevauchement des domaines vitaux). Cette thèse se clos par une discussion sur l'apport de ces études micro-évolutives, tenant compte de la complexité des mécanismes de divergence et coexistence, à la compréhension des processus évolutifs à plus large échelle : lors de la radiation écologique d'un genre.