Caractérisation, variabilité et héritabilité des traits de personnalité chez les téléostéens
Auteur / Autrice : | Sébastien Ferrari |
Direction : | Marie-Laure Bégout Anras, Béatrice Chatain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie, biologie des organismes, populations, interactions |
Date : | Soutenance le 18/12/2014 |
Etablissement(s) : | La Rochelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences pour l'environnement Gay Lussac (La Rochelle ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur les écosystèmes littoraux anthropisés |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Baroiller |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Laure Bégout Anras, Béatrice Chatain, Jean-François Baroiller, Agnès Bardonnet, François-Xavier Dechaume-Moncharmont, Christel Lefrançois | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Agnès Bardonnet, François-Xavier Dechaume-Moncharmont |
Mots clés
Résumé
Cette thèse est organisée en trois parties principales. La première partie de cette thèse a permis de mettre en évidence l’existence de coping style chez le bar, révélant des liens entre réponses comportementales et physiologiques suite à un stress. Les individus proactifs montraient une plus faible activation de l’axe HPI, résultant en une moindre augmentation des taux de cortisol plasmatique après un stress que les individus réactifs. Cependant, les liens entre traits de personnalité et activation des systèmes dopaminergiques et sérotoninergiques n’ont pas pu être clairement mis en évidence. Les tests individuels se sont révélés discriminants de la personnalité, mais n’ont pas permis d’observer des réponses cohérentes dans le temps en raison du caractère stressant de l’isolement chez cette espèce sociale. L’utilisation de tests en groupe est apparue mieux adaptée et a permis de caractériser un nombre important d’individus, étape nécessaire à toutes études visant à caractériser la variabilité génétique des traits comportementaux. La variabilité observée met en avant d’importantes capacités d’adaptation chez cette espèce. La seconde partie a mis en avant l’existence de liens entre traits de personnalité et stratégies d’approvisionnement en nourriture. L’analyse de la structure sociale chez cette espèce a mis en évidence une stratégie coopérative concernant l’acquisition de la nourriture avec une spécialisation de certains individus dans le groupe. Enfin, la troisième partie a permis l’observation de liens génétiques entre traits de personnalité et caractères phénotypiques, laissant entrevoir une possible sélection des caractères de personnalité dans un contexte de production piscicole. Le niveau de domestication s’est révélé avoir une influence sur les liens entre personnalité et potentiel de croissance. L’utilisation de ces coping styles et traits de personnalité pourrait être un outil supplémentaire pour améliorer le processus de domestication, permettant par exemple la sélection de coping styles divergents qui pourraient correspondre à des individus plus résistants aux maladies, ou mieux adaptés à leur environnement.