Thèse soutenue

Le couple parental-conjugal à l’épreuve du temps : Approche sociologique comparative France-Venezuela

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Auteur / Autrice : Adriana Perez-Bravo
Direction : Didier Le Gall
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie, démographie
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Caen en cotutelle avec Université de Zulia (Maracaibo-Venezuela)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude et de recherche sur les risques et les vulnérabilités (Caen2004-....)
Jury : Président / Présidente : Gerardo Meil Landwerlin
Examinateurs / Examinatrices : Didier Le Gall, Gerardo Meil Landwerlin, Carmen Teresa Garcia Ramirez, Ali Smida, Gloria M. Comesaña Santalices
Rapporteurs / Rapporteuses : Carmen Teresa Garcia Ramirez, Ali Smida

Résumé

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La vie en couple en France et au Venezuela est confrontée à l’épreuve du temps ; temps qui peut tout aussi bien aller dans le sens d’une stabilisation du couple, que d’être la cause de sa rupture. La durée du temps passé ensemble est un élément déterminant pour se projeter dans l’avenir et contribuer à renforcer ainsi le capital conjugal déjà constitué. De plus en plus, ces alliances pérennes sont appréhendées comme des formes de régulations sociales socio-construites. Les différences culturelles présentées dans le cadre de cette thèse entre les familles françaises et vénézuéliennes sont ici analysées à l’aune de l’évolution socio-historique de la famille dans ces deux pays, ce qui permet de souligner leurs convergences et leurs divergences, notamment en ce qui concerne les rapports de genre se modèlent dans la relation sexuée des rôles : des féminités et masculinités. L’analyse des représentations des hommes et des femmes français et vénézuéliens appartenant aux couches moyennes, vivant au sein d’un couple stable et ayant une certaine ancienneté, a permis d’élaborer une typologie visant à rendre compte, dans leur diversité, des modalités de gestion de ces unions en France et au Venezuela. Il apparaît que la dimension de la négociation y est centrale, ce qui leur permet de privilégier le « Nous » aux dépens du « je » lors d’éventuelles perturbations conjugales. Cependant, la pérennité des couples vénézuéliens est plus liée à la préservation du lien amoureux/filial - car il n'existe pas de dissociation entre le conjugal et le parental dans cette société-alors que celle des couples français repose plus sur la préservation du lien amoureux/conjugal, en ce sens que c’est principalement la satisfaction de chacun des partenaires qui contribue à la pérennisation du couple. Trois types de couples ont ainsi pu être dégagés. Les « couples phallocentriques postmodernes », qui critiquent les relations de domination, mais envisagent encore le rôle masculin comme un régulateur et un intégrateur social. Les « couples anti-civiques postmodernes » qui refusent tout type de coutumes sociales comme sauvegarde de leur propre liberté d’action, chaque partenaire ayant sa propre autonomie, ce qui rend le couple plus vulnérable. Et enfin les « couples anti-risques familiaux », qui réaffirment de manière pragmatique leur engagement initial, ce qui leur permet de se préserver d’éventuelles turbulences conjugales et, plus globalement, des vulnérabilités sociales.