Thèse soutenue

La perception hédonique de l'odeur durant le vieillissement normal et pathologique

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Auteur / Autrice : Pauline Joussain
Direction : Moustafa Bensafi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 13/12/2013
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (Bron ; Saint-Priest-en-Jarez ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Anne Didier
Examinateurs / Examinatrices : Basile Landis, Catherine Rouby
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marie Bonny, Gérard Brand

Résumé

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Cette thèse porte sur l'étude de la perception hédonique des odeurs au cours du vieillissement normal et de la maladie d'Alzheimer. Les deux premières études montrent une diminution du plaisir olfactif avec l'âge pour les odorants plaisants, alors que la perception hédonique reste constante pour les odorants déplaisants. L'effet est objectivé par une étude d'EEG (étude 1) montrant une diminution de la puissance béta avec l'âge spécifiquement pour les odorants plaisants, et par une étude d'IRMf (étude 2) montrant des différences d'activation entre sujets jeunes et sujets âgés beaucoup plus importantes et plus étendues pour les odeurs plaisantes que pour les odeurs déplaisantes. Les deux études suivantes montrent que ces troubles de la perception hédonique apparaissant au cours du vieillissement sont associés à une modification de certains paramètres de qualité de vie comme la prise alimentaire ou l'état nutritionnel. Ainsi, seule la perception hédonique des odeurs alimentaires est perturbée au cours de la chimiothérapie chez des séniors atteints d'un cancer du poumon (étude 3) ; et les réponses physiologiques aux odeurs varient en fonction de l'état nutritionnel chez les séniors (étude 4). Les deux dernières études (étude 5 et 6) montrent que le caractère hédonique est dévalué par les patients Alzheimer pour les odeurs plaisantes par rapport aux contrôles, mais reste constant pour les odorants déplaisants. Prises dans leur ensemble, ces données suggèrent que le vieillissement, qu'il soit normal ou pathologique, diminue le plaisir associé aux odeurs agréables et préserve en revanche le fonctionnement du système olfactif « aversif », la survie l'emportant sur le plaisir