Doctoral thesis in Histoire de la musique
Under the supervision of Catherine Massip.
defended on 2013
in Paris, EPHE , in a partnership with École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences historiques et philologiques (autre partenaire) .
Thesis committee President: Jean-Claude Yon.
The Paris Opera during André Messager and Leimistin Broussan’s management (1908-1914) : management, repertoire and staging. Paul Stuart’s stage diary
This thesis shows the operating of the Paris Opera just before the First World War. It’s been possible to reassert the management of André Messager and Leimistin Broussan, often criticized, undermined by the relentless squabbles between the two men, by using numerous archives and a document almost unknown before (the stage manager’s diary). The Opera was ruled by a legislative text, the Cahier des charges, guiding the artistic policy of the directors. The interferences of the politicians, of the wealthy men sponsoring the Opera, the criticisms from the journalists sometimes impeded the work of the directors. The repertoire of the Opera in those times was in part inherited from the previous directors, but was also renewed regularly by means of the staging of new works. It was also linked to the financial state of the theater and its technical characteristics. Paul Stuart’s stage diary and scores shed a new light on the way the new works were chosen and studied, on the making of the sets and the staging of operas in Paris before the First World War
Cette étude présente le fonctionnement de l’Opéra de Paris lors du dernier privilège avant la Première Guerre mondiale. Grâce à de nombreuses archives et à un document inexploité jusqu’à présent (le Journal de Régie), il a été possible de réexaminer cette direction souvent décriée, minée par des querelles incessantes entre les deux directeurs. L’Opéra était régi par des textes législatifs encadrant le fonctionnement du théâtre et orientant la politique artistique des directeurs. L’ingérence politique, celle des commanditaires bailleurs de fonds, les attaques de la presse, ne facilitèrent guère la tâche des directeurs. Le répertoire de cette époque doit se comprendre comme le fruit d’un héritage (celui des directeurs précédents) et le résultat d’un enrichissement régulier rythmé par les créations. Il se trouvait lié au contexte matériel du théâtre : l’état financier influençant les coûts de productions et les caractéristiques techniques dictant les choix des reprises. Le journal de régie et les partitions de Paul Stuart, Régisseur général de l’Opéra, apportent un éclairage inédit sur la mise en place des spectacles, la création des décors et l’art de la mise en scène