Thèse soutenue

Réexamen de la notion d'arbitraire linguistique. Définition et contribution à l'identification de sa problématique

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Auteur / Autrice : Hayja Al-Hamdani
Direction : Sylvain Auroux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage - Linguistique
Date : Soutenance le 30/03/2013
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Jacqueline Léon
Examinateurs / Examinatrices : Sylvain Auroux, Jacqueline Léon, Christian Puech, Pierre-François Moreau
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacqueline Léon, Christian Puech

Résumé

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Cette thèse jette la lumière sur la notion d'arbitraire linguistique qui, depuis les premières réflexions sur la nature du langage, ne cesse d'être, plus ou moins, un objet de débat: l'origine du langage est-elle humaine ou divine? Son statut est-il conventionnel ou naturel? La dénomination des choses est-elle fondée sur l'arbitraire humain ou sur sa raison? Par conséquent, le signe linguistique est-il arbitraire ou motivé? Ce débat s'étend depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, dans une proportion d'intensité variable en temps et en lieu. Mais dans tout cela, qu'entendons-nous au juste par arbitraire? Et pourquoi représente-t-il toujours une problématique?Dans ce contexte, nous avons conduit un travail qui parcourt l'histoire, de l'Antiquité à la période actuelle, pour voir comment la question de l'arbitraire a été traitée chez les savants. La globalité de cette étude permet de construire une idée du point de divergence qui fait de l'arbitraire une question autant soutenue que débattue par les savants. Ainsi, cette étude est conçue pour réexaminer la notion de l'arbitraire afin de pouvoir la définir et identifier sa problématique.Conduite dans une méthode de travail qui repose sur l'analyse logique et philosophique des textes, cette étude montre en conclusion que le problème de l'arbitraire réside dans l'ambiguïté de sa notion. Celle-ci est due à la multiplicité des sens qu'il peut renfermer, donc à la multiplicité de sa conception chez les philosophes et linguistes, mais aussi à la multiplicité des points de vue pour déterminer la partie concernée par l'arbitraire dans la théorie du signe. Autrement dit, c'est en terme de l'arbitraire des idées, qu'on peut parler de l'arbitraire du langage.La thèse finit par présenter une position sur le langage et l'arbitraire, construite sur deux questions: i) le fait qu'il existe des lois dans le langage qui gèrent son fonctionnement selon un système propre; ii) le fait qu'il existe un lien pertinent entre la pensée du groupe et sa langue.