La faible stature des populations pygmées d’Afrique centrale : une approche évolutive
Auteur / Autrice : | Noémie Becker |
Direction : | Evelyne Heyer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Antropologie génétique |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les pygmées d’Afrique centrale sont les populations humaines de plus faible stature. De nombreuses hypothèses ont été proposées pour expliquer cette petite taille, mais l’évolution de ce phénotype extrême demeure encore inconnue. C’est ce que nous avons cherché à expliquer lors de cette thèse, à l’aide d’une approche interdisciplinaire mêlant anthropologie biologique et génétique des populations. Cette étude a combiné des analyses anthropométriques sur plus de 1000 individus issus de différentes populations pygmées et voisines non-pygmées, l’étude de l’appariement en fonction de la taille chez les pygmées Baka du Cameroun et leurs voisins Nzimé, la corrélation entre taille et taux d’introgression génétique provenant des voisins non-pygmées et une approche gènes candidats focalisée sur quatre gènes de la cascade de réponse à l’hormone de croissance. Toutes ces analyses ont permis de progresser dans la connaissance de l’évolution de la taille des pygmées notamment en démontrant le rôle joué par des facteurs génétiques (dont deux ont été identifiés) dans ce phénotype. Cette étude a aussi apporté de nouveaux éléments dans la compréhension de la variabilité de la taille chez les populations humaines en général. Enfin la démarche interdisciplinaire utilisée, s’appuyant sur des populations phénotypiquement contrastées pour expliquer un caractère complexe, s’est révélée efficace et ouvre la voie vers de nouvelles études de même type.