Thèse soutenue

La persistance des traitements en vie réelle comme mesure d'impact en pharmco-épidémiologie

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Auteur / Autrice : Cécile Droz-Perroteau
Direction : Nicholas D. Moore
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociétés, Politique, Santé publique. Pharmacologie. Pharmaco-épidémiologie, pharmaco-vigilance
Date : Soutenance le 19/12/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Bernard Bégaud
Examinateurs / Examinatrices : Nicholas D. Moore, Yola Moride
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Massol, Joëlle Micallef-Roll

Résumé

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En pharmaco-épidémiologie, les études visant à évaluer l’impact des médicaments sur la santé de la population en situation réelle d’utilisation à la demande des Autorités de Santé en France, sont conduites dans un contexte contraint, en l’absence de bases de données médicalisées populationnelle. Le choix des critères d’évaluation des études de terrain à mener est donc crucial. Les critères directs de mesure d’impact (mortalité, morbidité, qualité de vie) sont parfois complexes à obtenir à large échelle, aussi, l’utilisation de critères indirects est souvent nécessaire. La persistance des traitements est un critère combinant de nombreux avantages : reflet de la pratique médicale courante et simplicité de recueil. Dans le cadre de cette thèse, nous avons proposé d’étudier l’intérêt de la persistance des traitements comme critère de mesure d’impact, angle peu exploré jusque là, la persistance étant usuellement considérée comme paramètre d’exposition. Aussi, dans le Chapitre 1, nous avons précisé à quels niveaux la persistance des traitements entre dans le champ de l’évaluation de l’impact. Puis, à partir de trois études de terrain, nous avons évalué l’intérêt de la mesure de la persistance au sein de deux niveaux d’impact. La persistance comme mesure directe de l’utilisation et du respect des recommandations est illustrée dans le Chapitre 2 (prévention secondaire du post-infarctus du myocarde). La persistance comme mesure indirecte de l’efficacité en vie réelle est illustrée : dans le Chapitre 3 où la persistance signe l’échec thérapeutique (traitement curatif de la sinusite aigue) puis dans le Chapitre 4 où la persistance est considérée comme un succès thérapeutique (traitement suspensif de l’épilepsie). Pour finir, nous avons discuté l’intérêt des résultats issus de ces travaux au regard du contexte actuel des demandes d’étude requises par les Autorités de Santé avec la perspective de la mise en place de la nouvelle législation européenne d’évaluation du médicament.