Thèse soutenue

L'Histoire à l'œuvre : lecture d'Andrea Zanzotto (1938-1978)

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Auteur / Autrice : Giorgia Bongiorno
Direction : Pérette-Cécile Buffaria
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature italienne
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Poitiers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers2009-2018)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Pérette-Cécile Buffaria, Myriam Carminati, François Livi, Elsa Chaarani-Lesourd, Jean Nimis, Martin Rueff
Rapporteurs / Rapporteuses : Myriam Carminati, François Livi

Résumé

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Notre travail propose l’étude de la relation complexe qu’entretient la poésie avec l’Histoire dans l’œuvre du poète italien Andrea Zanzotto (1921-). La production de Zanzotto couvre une période très vaste, allant des hermétiques années Quarante jusqu’aux postmodernes années Dix du nouveau millénaire. L’ampleur de cette durée suffirait à elle seule à introduire l’écriture de Zanzotto dans une confrontation avec les événements historiques les plus importants du XXe siècle, comme avec les différentes réflexions que la poésie italienne et européenne mettent en place autour de l’Histoire. Par l’analyse de la poésie zanzottienne, notamment pour la période entre 1938 et 1978, il s’agit de démontrer la mise en œuvre de cette confrontation avec l’Histoire, qu’une certaine littérature critique a longtemps mise de côté, mais qui est présente comme un foyer très actif, sous une forme toute spécifique à notre auteur. La thèse s’appuie ainsi sur l’examen de l’écriture lyrique, des proses et de la production critique de Zanzotto, tout comme sur l’étude du vaste panorama conceptuel (philosophique, psychanalytique, scientifique) brassé par sa poésie. En suivant un parcours d’abord chronologique, et ensuite chronologique et thématique, rendant compte des évolutions inhérentes à cette problématique, l’on passe ainsi d’une dimension d’exclusion réciproque entre écriture et Histoire – avec les premiers poèmes et surtout avec Dietro il Paesaggio (1951) –, à une dimension où le dialogue conflictuel se fait explicite – avec le recueil IX Ecloghe (1962), mais aussi la polémique entre Zanzotto et les Novissimi, et notamment Edoardo Sanguineti. L’aboutissement de ce parcours découvre une troisième dimension de l’écriture, profondément en contact avec l’Histoire, prenant forme avec La Beltà (1968) et touchant son point central dans Il Galateo in Bosco (1978)