Thèse soutenue

Le perfectionnisme de Stanley Cavell : de l'autorisation de soi à une politique de l'interprétation

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Auteur / Autrice : Pascal Duval
Direction : Sandra Laugier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 1
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Martine de Gaudemar

Résumé

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Le centre de ce travail part de la gémellité de Nietzsche et Emerson qu'il revient a Stanley Cavell d'avoir révélée. Toute une « politique de l’interprétation » pesant sur le nom de Nietzsche doit être revue. Pas plus que celle d'Emerson, la pensée de Nietzsche n'est ennemie de la liberté. Servirait-il pareillement une démocratie qui s'en honorerait? Mais cette question est-elle simplement possible étant donné le tour herméneutique et l'horizon d'une clôture de la métaphysique défendus par toute une partie influente de la philosophie contemporaine (qui prétend s'alimenter à Nietzsche) ici et là une prédominance de la théorie politique la plus aveugle (avec Nietzsche par contre comme contre-modèle) ? Rien ne permettrait un tel enthousiasme si n'était survenu au moment de ce travail le plus éclatant retour de l’ Amérique à sa voix emersonienne : l'élection de B. H Obama, « une différence nouvelle» qui nous regarde. Pour effectuer l'autre moitié du chemin, une reprise nous a semble nécessaire vers la critique de la valeur et de la culture autour de son moment« moderniste ». C'est la découverte d'un certain type d'autorité en philosophie. Si ce moment paraît bien révolu, restait à Cavell de penser un« dépassement de la théorie philosophique ». L'essence de ce qu'est un« texte », de ses pouvoirs et de ses places est changée. C'est une « auctorialité » nouvelle qui trouve ses données immédiates dans une culture délivrée. Peut-être est-cela d'ailleurs le fin mot du perfectionnisme : une pratique de la lecture (donc de la vie!) dérivant ses effets politiques de l'ordinaire; nous délivrant ainsi des illusions d’une décision qui ne relèverait que de la philosophie