Thèse soutenue

Précarité et impact sur les comportements de santé : consommation de fruits et légumes, et prise en charge du diabète

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Auteur / Autrice : Hélène Bihan
Direction : Serge Hercberg
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epidémiologie : Nutrition
Date : Soutenance le 24/06/2011
Etablissement(s) : Paris, CNAM
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Arts et Métiers (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Bobigny)
Jury : Président / Présidente : William Dab
Examinateurs / Examinatrices : Serge Hercberg, William Dab, Marie-Josèphe Amiot-Carlin, Olivier Ziegler, Philippe Pochart, Gérard Reach
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Josèphe Amiot-Carlin, Olivier Ziegler

Mots clés

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Résumé

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La précarité est une dimension plus vaste que la pauvreté atteignant presque 15 % de la population française. Les personnes précaires ont plus de risques de développer certaines pathologies, dont des pathologies liées à l’alimentation, le diabète. Une étude d’intervention randomisée a été réalisée auprès d’une population de personnes précaires sur une durée de 12 mois. Les volontaires recevaient des conseils diététiques et/ou des chèques afin de favoriser la consommation de fruits et légumes. D’une consommation initiale d’environ 2,5 portions par jour, avec 30 % de sujets consommant en moyenne moins d’un fruit et légume par jour, l’augmentation moyenne est de 0,7 portions de fruits et légumes par jour, identique dans les deux groupes. Les chèques ont permis une diminution significative du pourcentage de très petits consommateurs. L’impact de la précarité a également été évalué chez des patients diabétiques au cours de trois études transversales. La précarité s’associe à un risque de déséquilibre glycémique et secondairement de rétinopathie, mais sans lien démontré entre la précarité et le stade d’une rétinopathie diabétique. L’une de ces études suggère un lien entre la précarité et le risque de néphropathie diabétique, et démontre une moins bonne qualité de vie des patients. Ces travaux soulèvent des questions sur les multiples freins à une alimentation saine ou à une prise en charge de la maladie pour des personnes précaires et orientent vers des perspectives : cibler les populations, envisager des éducations répétées et il doit être aussi possible de faire mieux avec les mêmes moyens.