Thèse soutenue

Autogestions et appropriations du travail par les classes populaires en Argentine

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Auteur / Autrice : Maxime Quijoux
Direction : María-Eugenia Cosío-Zavala
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 17/11/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche et de documentation sur les Amériques
Institut : Institut des Hautes Études de l'Amérique latine (Université Paris III)
Jury : Président / Présidente : Paul Bouffartigue
Examinateurs / Examinatrices : María-Eugenia Cosío-Zavala, Paul Bouffartigue, Danièle Linhart, Polymnia Zagefka

Résumé

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Depuis la fin des années 90, poussés par la crise et l’effondrement de l’économie nationale (19 et 20 décembre 2001), des milliers de travailleurs argentins se sont mis à occuper puis à récupérer leur entreprise. Après une lutte souvent ardue, l’extrême majorité de ces récupérations s’est constituée en coopérative de travail. Loin d’être une nouveauté, les coopératives en question ont toutefois une forte particularité : la population qui les compose témoigne d’une différence considérable avec les expériences connues par le passé, puisque elle se caractérise souvent par des salariés zélés et proches du patron. De fait, la mise en place des coopératives se fait tardivement ; on peut même dire qu’elle s’impose à ces salariés, qui n’ont qu’un seul véritable souhait : sauver leur emploi. Dans ce contexte, il est alors intéressant de se pencher autant sur les origines de cette mobilisation que sur l’autogestion qui s’instaure au lendemain de la récupération de l’entreprise : Quelles sont les raisons qui poussent ces ouvriers modèles à se révolter contre leur employeur ? Comment mènent-ils leur lutte ? Enfin, comment ces salariés, hier proches du patron et de ses politiques d’entreprise, vont-ils s’organiser, coopérer et mettre à profit leur coopérative ? Quelles difficultés vont-ils rencontrer ? A partir d’un travail de terrain de dix-huit mois mêlant entretiens et observations, notamment participante, au sein des usines Brukman et la Nueva Esperanza (l’une textile, l’autre de ballons de baudruche), cette thèse invite à repenser la place du travail ainsi que les cultures ouvrières que ce dernier produit, à partir de la proposition théorique « des appropriations du travail ».