Thèse soutenue

La quête d’individualisation du personnage féminin : les Jolies Choses de Virginies Despentes : amor, curiosidad, prozac y dudas de Lucía Etxebarria : surtout ne te retourne pas et Cette Fille-là de Maïssa Bey

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Auteur / Autrice : Aurélie Gambus
Direction : Christian Petr
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 17/12/2009
Etablissement(s) : Avignon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale 354 « Langues, lettres et arts »
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Identité Culturelle, Textes et Théâtralité (ICTT)
Jury : Président / Présidente : Michel Collomb
Examinateurs / Examinatrices : Michel Bertrand
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Collomb, Jean-François Durand

Résumé

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En ce début du XXIème siècle, un nombre d’auteurs sans cesse plus important développe un véritable enthousiasme pour des thématiques féminines. Plus précisément, il s’agit pour eux de mettre en exergue la quête identitaire des femmes dans notre société. Cette littérature révèle une omniprésence du corps et de la sexualité en lien étroit avec la société et les schémas culturels imposés tenant ainsi un discours novateur sur les femmes. Le but de cette recherche est de montrer comment un discours littéraire, en reprenant les discours socioculturels, féministes et psychanalystes du moment, conçoit la question de la femme et quelle représentation de la femme il produit. Face à cette réflexion sur la question de la femme et son identité, cette thèse centre son étude sur les romans de trois auteurs, Virginie Despentes, écrivain français, Lucía Etxebarria, écrivain espagnol et Maïssa Bey, écrivain algérien francophone. L’être femme est représenté dans un rapport avec la violence masculine mais aussi avec sa propre violence, dans son rapport au corps et à la sexualité, par des relations humaines conflictuelles ainsi que par une aliénation sociale et culturelle. Le personnage féminin est un personnage seul, enfermé dans une identité dans laquelle il ne se reconnaît plus et qu’il rejette. La quête de soi et de la reconnaissance de soi laisse apparaître leurs aspirations, en contradictions avec leurs attributions. A la fin de chaque roman, l’individualisation de la femme est envisagée par la reprise de parole. La reconstruction de soi ne peut être permise que par la maîtrise de la parole sur soi, et la quête d’individualisation doit se poursuivre