Origine, variabilité et gestion des populations de Xiphinema index, le nématode vecteur du Grapevine, fanleaf virus (GFLV)
Auteur / Autrice : | Laure Villate |
Direction : | Daniel Esmenjaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie et agronomie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Rennes, Agrocampus Ouest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La maladie du court-noué, virose la plus grave de la vigne, est principalement due au Grapevine fanleaf virus (GFLV). Ce virus est transmis de plante à plante, dans le sol, par le nématode ectoparasite Xiphinema index. Une approche pluridisciplinaire combinant démographie spatiale, génétique des populations, phylogéographie et agronomie a été réalisée afin de mieux comprendre le fonctionnement des populations de ce nématode à trois échelles spatiales : la parcelle de vigne, la région bordelaise et le monde. L’étude de démographie spatiale, conduite dans trois parcelles de vigne, montre que les nématodes se situent majoritairement entre 40 et 100 cm de profondeur, dans les horizons où les radicelles sont les plus abondantes. Elle révèle un patron agrégé et une structuration en voisinage des effectifs, avec des foyers de 6 à 8 m de diamètre. Nos résultats suggèrent également la formation d’un foyer primaire due à l’introduction initiale des nématodes en bordure de parcelle, suivie du développement d’un foyer secondaire, préférentiellement dans le sens des rangs de vigne, vraisemblablement par le travail du sol, et illustrent la corrélation entre les répartitions spatiales du virus et du nématode. Le génotype, avec sept loci microsatellites de nématodes prélevés sur six parcelles du Bordelais permet de préciser le régime de reproduction de X. Index. Tous les indices d’un mode de reproduction asexué sont retrouvés (notamment un fort déséquilibre de liaison et un excès en hétérozygotes) mais l’existence de rares évènements de reproduction sexuée associés à de très forts taux de clonalité (95 % pour une parcelle ; 99 à 100 % pour les autres) est également mise en évidence. Un échantillonnage hiérarchérisé estimant la diversité et la structure génétique aux niveaux échantillon de sol, parcelle de vigne et région, et combinant analyses Bayésiennes, analyses multivariées et reconstruction phylogénétiques, ainsi qu’une dimension spatiale, a permis de détecter et de localiser finement les individus issus de reproduction sexuée aux zones de contact entre groupes génétiques différents, ce qui suggère que la reproduction sexuée est favorisée entre deux foyers de nématodes