Thèse soutenue

Dynamique de la diversité génétique et effets fondateurs : l’exemple du mouflon (Ovis aries) de Kerguelen

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Auteur / Autrice : Renaud Kaeuffer
Direction : Dominique PontierDenis Réale
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie moléculaire
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Lyon 1 en cotutelle avec Université du Québec à Montréal

Résumé

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Mon travail de doctorat a consisté en l’étude de la diversité génétique d’une population de mouflons, fondée en 1957 par un unique couple sur une île de l’archipel de Kerguelen. Durant cette étude j’ai tout d’abord suivi les variations de l’hétérozygotie (He) depuis la fondation jusqu’à 2003. J’ai montré que He est supérieure à la valeur attendue par des modèles théoriques. La forte He pourrait être due à la sélection (Kaeuffer et al. Proc R Soc B 2007). Puis, pour mesurer la dérive, je me suis intéressé à la taille efficace de la population. Malgré des conditions défavorables (démographie cyclique et système de reproduction de promiscuité avec une forte compétition entre les mâles), la dérive est limitée. J’ai démontré que les variations de densité diminuent la compétition entre mâles, ce qui permet à la plupart de se reproduire et limite la perte de la diversité génétique (Kaeuffer et al. Mol Ecol 2007). A l’aide d’un logiciel très couramment utilisé, j’ai pu détecter une structure génétique dans la population de mouflons, qui pourrait affecter la dynamique de la diversité génétique. Pourtant, la structure ainsi définie n’a pas de sens biologique et serait causée par des particularités des marqueurs génétiques utilisés (Kaeuffer et al. Heredity 2007). Finalement, j’ai étudié la relation entre la diversité génétique et la valeur adaptative. J’ai pu montrer que la condition physique des femelles mouflons est diminuée chez les individus avec une faible He et une forte charge parasitaire. Mais, contrairement à toute attente, ces mêmes individus ont une plus grande chance de mettre bas des jumeaux (Kaeuffer et al. Soumis).