Thèse soutenue

Etude des effets cardio-respiratoires de la stimulation vagale dans le traitement des épilepsies pharmacorésistantes chez l'homme et l'animal

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Auteur / Autrice : Boubker Zaaimi
Direction : Reinhard Grebe
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie. Neurosciences
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Amiens

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Nous avons étudié les effets cardio-respiratoires de la stimulation vagale chez des patients traités par la thérapie VNS. Nous avons analysé les enregistrements polysomnographiques de 10 enfants ayant été implanté avec un stimulateur et qui sont suivis dans le service de neuropédiatrie au CHU d’Amiens. Chez tous les patients la stimulation entraîne une augmentation de la fréquence respiratoire et une chute de l’amplitude de la distension thoraco-abdominale. Ces effets respiratoires sont transitoires, itératifs, et présentent une dynamique temporelle qui a été divisée en trois phases. Ces altérations de la respiration pendant les stimulations sont associées à des chutes de la saturation du sang en oxygène (SaO2) pouvant être de l’ordre de 1à 5% chez certains patients. De plus nous avons démontré des modifications de la fréquence et de la variabilité cardiaque durant la stimulation vagale chez certains patients. Ces variations cardio-respiratoires changent en fonction du stade de sommeil. Nous avons mis en place un model animal dans le but d’étudier les relations entre les différents paramètres de stimulations et les effets cardio-respiratoires. Un rat implanté avec un stimulateur est enregistré en plethysmographie 24h après son opération. L’analyse des réponses cardio-respiratoires au protocole de 81 combinaisons de stimulation a permis de définir un index reflétant la force de stimulation. Ainsi grâce aux réponses cardio-respiratoires, nous pouvons tester le bon fonctionnement du stimulateur et du système nerf-électrode et avoir un dosage individualisé de la stimulation. De plus, l’effet thérapeutique de la stimulation peut être dû aux variations cardio-respiratoires et de la SaO2 qui entraînent des chutes itératives de l’oxygène cérébral à l’origine d’un possible pré-conditionnement, et de la mise en place de processus neuroprotecteurs. Le dosage de la stimulation vagale à partir des effets cardio-respiratoires, permettra ainsi d’établir une fourchette de doses pour chaque patient, suffisamment fortes pour recruter des fibres et assurer un effet thérapeutique bénéfique sur les crises épileptiques, sans provoquer d’effet mettant en danger la vie du patient