La question de la zone franc en Afrique centrale
Auteur / Autrice : | Dominique Kounkou |
Direction : | Claude Pernet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit international public |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Résumé
Depuis l'entrée en vigueur de l'euro, le 1er janvier 2002, que devient la zone du franc C. F. A. En Afrique centrale ? Cette question renvoie à une autre : les accords de coopération signés entre la France et les pays africains sont-ils encore valables maintenant que la France est membre de l'Union européenne et que le Franc français n'existe plus ? Enfin, n'est-on pas en présence d'une substitution de fait anticonventionnelle de l'Union européenne à la France dans une relation où les Etats africains se retrouveraient déjà dans une position de contrainte assimilable à la théorie des traités inégaux ? Dans la convention de coopération monétaire signée le 22 novembre 1972 à Brazzaville, au Congo, entre les Etats membres de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (B. E. A. C. ) et la République française, les Etats se sont engagés à respecter intitu personae les obligations convenues. Nous sommes en situation d'une perte de confiance des Etats africains, dépourvus de moyens d'action, qui met en danger l'équilibre même de la convention du 22 novembre 1972. Il importe de faire l'audit de cette zone franc, orpheline du Franc français, pour savoir si des Etats africains ont intérêt ou non à poursuivre leur coopération selon les normes d'un système monétaire hybride qui tire profit des dispositions de la convention de 1972, tout en cherchant à plus ou moins imposer la novation tirée du système monétaire européen dont la France est partie sans en être l'unique décideur. La situation est si inédite pour les pays africains que cet audit mené avec les outils du droit économique est le ceeur même de la présente recherche.