Diversité des systèmes de défenses induites de la vigne et efficacité sur le mildiou et l'oïdium
Auteur / Autrice : | Jérôme Bouscaut |
Direction : | Marie-France Corio-Costet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et médicales. Œnologie et ampélologie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Résumé
Les principaux pathogènes de la vigne, Erysiphe necator et Plasmopara viticola, deux parasites biotrophes stricts, nécessitent une lutte chimique systématique afin de contenir leur développement épidémique. En absence de méthodes standardisées afin d'évaluer l'efficacité d'inducteurs des défenses de la Vigne sur le développement des pathogènes, une méthodologie spécifique à chaque pathogène a été définie. Mes études montrent que Plasmopara viticola est plus sensible que Erysiphe necator à une élicitation extemporanée des défenses de la Vigne par un stimulateur, à l'exception du milsana®. De plus, la diversité de l'oidium intergroupe montre que les souches de biotype B sont plus sensibles aux défenses de la plante que les souches de biotype A. Des analyses biochimiques d'extraits de polyphénols de feuilles de Vigne stimulées et/ou inoculées, ont conduit à l'identification de trois molécules, pouvant tenir lieu de marqueur d'état de défense de la Vigne : la catéchine, la transastringine et un acide aminé. En réponse à une stimulation de boutures foliaires par du BTH, l'induction de l'expression des gènes, inhérents aux voies de défenses et de biosynthèse des anthocyanes, se déroulent, localement, en moins de 24 heures. Néammoins, 48 heures sont nécessaires à l'activation du gène PR1, gène marqueur de la résistance systémique acquise de plante. Ainsi, les variabilités intra et interspécifiques des pathogènes, aussi bien que les réponses spécifiques de la Vigne face aux différents stimulateurs (BTH, pK2, fosétyl), sont autant de paramètres à prendre en compte pour le développement de l'utilisation de stimulateurs des défenses naturelles de la Vigne.