Thèse soutenue

La terre divine dans la poésie grecque d'Homère à Eschyle

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Auteur / Autrice : Nadine Le Meur-Weissman
Direction : Jacques Jouanna
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études grecques
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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La déesse terre apparait essentiellement, dans l'épopée homérique, comme témoin de serments. Elle se distingue mal, en tant que personne divine, de l'élément qu'elle personnifie et n'est jamais représentée comme anthropomorphe. L'ensemble de la poésie dite "homérique" représente la terre comme l'un des principaux moteurs du cycle de la vie et de la mort. La déesse terre joue un rôle de second ordre dans les poèmes homériques, nettement dominés par les dieux olympiens. Hésiode accorde en revanche à la déesse terre, Gaia, une place essentielle dans sa théogonie, en particulier par le rôle de mère, à la fécondité particulièrement remarquable qu'il lui attribue. La terre se distingue par le caractère monstrueux qui caractérise à la fois son aspect physique, certains de ses actes, et sa descendance. Gaia joue enfin un rôle important dans le mythe de succession que met en scène la théogonie en tant que puissance détentrice des arrêts du destin. Chez Eschyle, la terre est aussi représentée principalement comme une déesse mère. Le dramaturge modifie même certaines généalogies divines, comme celle de Prométhée, pour les rattacher à la terre. Il fait d'autre part des hommes, en particulier des "autochtones", ses enfants. Divinité des passages chthoniens, la terre permet en outre des communications entre le monde des vivants et celui des morts. Déesse oraculaire enfin, elle peut jouer, par son savoir, un rôle fondamental dans l'action.