Thèse soutenue

Organisation et dynamique urbaines de la bordure septentrionale du Massif central : Auvergne, Limousin, Nivernais

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Auteur / Autrice : Jean-Charles Edouard
Direction : Christian Jamot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2

Résumé

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La bordure nord du Massif central appartient à la France des faibles densités. Toutefois, nous sommes loin de la région profondément rurale souvent décrite dans les études de géographie régionale. La ville est bien présente et les taux d'urbanisation sont assez proches de la moyenne nationale (75%). Il faut quand même distinguer nettement les zones de moyenne montagne qui restent encore largement rurales (Combraille, plateau de Millevaches, monts d'Auvergne. . . ) et les zones basses (vallées, principaux couloirs de circulation. . ) enregistrant des taux dignes des pays de fortes densité de l'Europe du nord (plus de 80% d'urbains). Nous avons donc, globalement, un espace parfaitement intégré à la France urbaine. L'évolution démographique de ces villes est tout à fait comparable à celle observée au niveau national, avec une concentration du dynamisme sur les plus grandes (Clermont-Ferrand, Limoges). De même, il n'existe aucun retard particulier dans le domaine fonctionnel. En effet, la répartition de la population selon les différentes catégories socio-professionnelles, définies par l'INSEE, est aussi proche de celle observée dans les autres villes françaises de même rang. Classique quant à la présence urbaine, l'espace nord du Massif central se caractérise aussi par un système hiérarchique limpide, avec une représentation de tous les niveaux urbains généralement définis. Ceci permet une desserte cohérente du territoire. En réalité, les populations auvergnates, nivernaises, limousines ont un accès remarquable à une grande diversité d'équipements tertiaires, et ce avec une contrainte de mobilité le plus souvent réduite. Cette organisation rationnelle de l'espace est largement confortée par sa bonne adaptation aux grands modèles théoriques (Christaller, Reilly). Nous avons en fait un réseau christallérien quasi-parfait dont l'évolution est problématique et même contradictoire. En effet, on assiste à un phénomène de métropolisation régionale avec un renforcement spontané des métropoles du nord du Massif. Et, dans le même temps, celles-ci voient leur place faiblir dans le réseau urbain français en raison de la concentration des services les plus rares dans les plus grandes métropoles, jugées seules susceptibles d'atteindre la taille européenne