Thèse soutenue

Boom pétrolier, secteur informel et équilibre général : cas du Tchad

FR
Auteur / Autrice : Nadjiounoum Djimtoingar
Direction : Jean-Paul Azam
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

Le secteur informel a connu un regain d'intérêt au cours des années 80, alors que le phénomène n'est pas nouveau. Les travaux théoriques sur le sujet ont commencé il y a plusieurs décennies. L’incapacité du secteur formel urbain à offrir de l'emploi moderne à tous ceux qui en demandent est la principale cause de l'éclosion du secteur informel urbain. Les travailleurs urbains, en particulier ceux venus du milieu rural, attires par le différentiel de rémunération entre le milieu urbain et le milieu rural, qui n'arrivent pas à décrocher un emploi formel sont obligés de prendre un emploi dans le secteur informel. Le Tchad est sur le point d'exploiter son pétrole, ce qui permettrait au secteur public d'embaucher un certain nombre de travailleurs. Cette reprise d'embauche publique risque d'avoir des effets négatifs sur la rémunération du travail dans le secteur informel, secteur qui a permis de gérer la mauvaise conjoncture économique. Cela pourrait se produire si à cause du boom pétrolier, les ruraux ne migraient plus que des opportunités d'emplois ne soient créées dans le cadre de ce boom. L’objectif de cette thèse est de quantifier l'incidence du boom pétrolier sur le secteur informel et sur l'économie tchadienne dans son ensemble. A cet effet, un modèle d'équilibre général a été construit et applique sur les données du Tchad de 1995. Les résultats des simulations indiquent qu'il pourrait y avoir baisse de la rémunération du travail dans le secteur informel si le gouvernement utilisait les transferts reçus dans le cadre des revenus du pétrole pour embaucher les fonctionnaires. En revanche, cet effet pourrait être attenue si cette utilisation des transferts reçus dans le cadre du boom était accompagnée d'une réduction des droits de douane ou d'une augmentation du prix international des produits agricoles.