Thèse soutenue

La Nouvelle Revue Française et le theâtre (1909-1925) : constitution d'une esthétique

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Auteur / Autrice : Jacqueline Levaillant
Direction : Michel Autrand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Dans ce qu'il est d'usage de considérer comme les deux premières périodes de la Nouvelle Revue Française, de 1909 à 1925, nous nous proposons de dégager une esthétique théâtrale, manifestée principalement dans les écrits de ses six fondateurs, André Gide, avec autour de lui Michel Arnauld, Jacques Copeau, Henri Gheon, André Ruyters, Jean Schlumberger, ainsi que de leurs plus intimes collaborateurs, par ordre d'apparition, Jacques Rivière, Gaston Gallimard et Roger Martin du Gard. Notre corpus de base est constitué de tous les articles, chroniques et notes de la revue se rapportant au théâtre. Nous l'avons élargi à des écrits extérieurs, publics ou privés, particulièrement significatifs à nos yeux : ouvrages théoriques, conférences, articles parus dans d'autres périodiques, correspondances et journaux intimes. Les textes sur lesquels s'appuie notre recherche traduisent une orientation commune : une esthétique théâtrale qui est l'expression particulière des conceptions littéraires et artistiques de la revue. On y retrouve notamment le refus du romantisme, du symbolisme, du réalisme, et le souci tout classique du dépouillement et de la construction. S'y ajoute la volonté de restituer dans les interprétations l'esprit et la beauté des oeuvres du passé, et de rénover totalement un théâtre en pleine crise. C'est dans cette perspective qu'est abordée l'expérience du Vieux-Colombier, dont la création en 1913 s'inscrit dans la filiation directe de la revue. Nous examinons tout d'abord les conditions et les perspectives du combat que les hommes de la N. R. F. Ont mené pour le théâtre. Puis nous évoquons les "grands modèles" qui les ont inspirés. Nous dégageons alors l'esthétique théâtrale qui leur est propre, en l'envisageant successivement sous l'angle du texte et sous celui de la représentation. Nous voyons enfin leur contribution au renouvellement du théâtre dans ses formes et dans son rapport au public.