Histoire du don en France, 1800-1939 : les libéralités aux institutions
Auteur / Autrice : | Jean-Luc Marais |
Direction : | Jacques-Guy Petit |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Angers |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les institutions publiques et d'utilite publique telles que les hopitaux, les bureaux de bienfaisance, les communes, les etablissements religieux, les academies, etc. , peuvent recevoir des dons des legs. Renforcant la legislation d'ancien regime, le code civil impose une autorisation du gouvernement pour ce type de liberalites. Les modalites de cette autorisation, les contraintes qu'elle entraine, ont legerement varie de 1800 a 1939, en raison des politiques successives dans les domaines de l'assistance et religieux, et de la pression de l'opinion. Ce sont les institutions d'assistance qui recoivent les sommes les plus importantes, et ce sont les etablissements religieux qui beneficient le plus frequemment de ces liberalites (jusqu'en 1905). Communes, corps savants, universites attirent des liberalites moins nombreuses. La valeur des dons croit jusqu'a la guerre de 1914. Les sommes donnees representent longtemps un apport essentiel pour les etablissements d'assistance. Le nombre de donateurs est regulier; des nuances regionales apparaissent, tres stables. Les donateurs, a peu pres a egalite hommes et femmes, sont essentiellement des personnes sans enfant ou celibataires, sans heritiers directs. Le don s'accompagne souvent de charges religieuses ou non, devant assurer la memoire du donateur. On donne pour ameliorer le fonctionnement des institutions d'assistance, pour ameliorer le cadre de vie, pour aider l'eglise, pour encourager par des prix certaines activites intellectuelles, certains comportements moraux. La place relativement faible du don en france tient a la mefiance de l'etat devant les initiatives privees, et a la force des traditions familiales qui decourage la transmission des biens hors de la famille. L'inflation des annees 20 reduit la valeur des dons traditionnels, tandis que se developpent des formes nouvelles: souscriptions, dons reguliers mais de moindre valeur a des associations privees.