Thèse soutenue

L'installation du parasitisme chez un hyménoptère ectoparasitoïde solitaire, Eupelmus orientalis (CRW) (Eupelmidae) : aspects comportementaux, physiologiques et moléculaires

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Auteur / Autrice : Géraldine Doury
Direction : Georges Périquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Tours

Résumé

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La femelle adulte et la larve néonate de l'ectoparasitoïde solitaire Eupelmus orientalis (Hymenoptera : Eupelmidae) ont toutes deux la capacité d'induire une paralysie permanente et un arrêt du développement chez les larves hôtes de Callosobruchus maculatus (Coleoptera : Bruchidae), par piqure et morsure respectivement. Ces deux modes d'envenimation des hôtes apparaissent indépendants et complémentaires dans les cas de parasitisme primaire ou d'hyperparasitisme sur une espèce hyménoptère éloignée. En revanche, le développement des larves en hyperparasites sur les membres de leur propre espèce ou genre requiert l'injection préalable de venin par la femelle adulte. Les secrétions venimeuses injectées par la femelle adulte ou la larve néonate ont des effets similaires sur le métabolisme cellulaire des hôtes primaires. Les synthèses protéiques sont bloquées chez les hôtes C. Maculatus envenimés par une femelle ou une larve néonate de E. Orientalis, mais l'absence de dégradation de l'ADN indique que ces hôtes paralysés demeurent vivants et quiescents. Les secrétions venimeuses injectées par les femelles adultes et les larves néonates de E. Orientalis présentent des profils protéiques différents. Les propriétés immunoréactives des protéines du venin des femelles et des secrétions larvaires ont également été analysées. Il y a conservation antigénique entre certaines protéines du venin de E. Orientalis et de l'abeille, Apis mellifera. Enfin, les activités enzymatiques hyaluronidase, phospholipase, et lipase ont été testées dans la glande à venin des femelles et les secrétions produites par les larves de E. Orientalis. Aucune activité lipase n'a été détectée. Une activité phospholipase est commune au venin de la femelle et aux secrétions larvaires de E. Orientalis, alors qu'une activité hyaluronidase est spécifiquement présente dans le venin de la femelle adulte