Le corps de la terre : Moose de la région de Ouagadougou : représentations et gestion de l'environnement
Auteur / Autrice : | Yveline Déverin |
Direction : | Gilles Sautter |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Une étude largement fondée sur les méthodes de l'ethnoscience permet de souligner l'apport des sciences sociales et humaines (philosophie, ethnologie, anthropologie, sociologie) appuyées par l'ethnolinguistique et utilisées dans une optique géographique pour permettre la compréhension des rapports entre les hommes et leur milieu. Les moose considèrent le monde a leur image et à leur service. Ceci comprend non seulement la "nature", mais aussi l'espace et le temps qui sont définis et mesures à partir de l'homme. Cette conception anthropomorphique et anthropocentrique permet au géographe de saisir certaines pratiques de gestion de l'environnement et d'expliquer la façon dont les Moose sont perçus par leurs voisins non moose. La démarche géographique permet de mettre en valeur l'homogénéité et la cohérence d'un mode de pensée original qui unit structurellement conception de l'homme et conception du monde de façon si étroite qu'on ne peut distinguer l'image de l'objet. Dans un univers en plein bouleversement on assiste à Ouagadougou, mais aussi en milieu rural, a de véritables mutations des critères de valeur qui gouvernaient les comportements : les traditions s'adaptent aux nouveaux impératifs. En revanche, la logique reste fonctionnelle, car liée aux représentations fondamentales des liens qui unissent les hommes entre eux et avec leur milieu. Cette dichotomie permet de comprendre bien des réactions : ce qui est a priori contraire au Moore (au sens de manière d'être des Moose) peut s'expliquer par son parfait accord avec la logique de la pensée Moaga. Pratiques et paysages prennent alors une nouvelle signification.