La maternité à Brazzaville : pratiques et représentations des jeunes africaines
Auteur / Autrice : | Odile Pellet-Dillies |
Direction : | Jean-William Lapierre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette recherche tente de saisir la place accordée à la procréation en milieu urbain. La première maternité à Brazzaville entraîne des changements de résidence, d'activité. Elle survient vers l'âge de 18 ans, alors que plus de la moitié des mères ne sont pas engagées dans un processus d'alliance. Cette situation est désapprouvée par les aînés. Une négociation a lieu entre les familles pour déterminer comment la grossesse sera prise en charge. Les modifications du vécu de la maternité, amenées par la modernité, ne sont pas aussi profondes que le contexte urabin le laisse soupçonner. Les représentations masculines et féminines émergent lors d'évènements tels que l'avortement, la séparation. Les femmes restent attachées à la maternité dans le cadre de l'alliance. Les hommes ne renonçent pas à leur rôle de père, mais certains se détournent de l'alliance. Les rapports entre les sexes sont saisis sur le "marché sexuel" regroupant le "marché de l'alliance" et le "marché de l'union". Les acteurs sociaux passent de l'un à l'autre durant leur "carrière matrimoniale". Dans ce contexte d'instabilité matrimoniale, l'enfant est à la fois enjeu et handicap.