Thèse soutenue

Les pouvoirs arméniens dans le Proche-Orient Méditerranéen (1068-1144)

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Auteur / Autrice : Gérard Dédéyan
Direction : Hélène Ahrweiler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1990
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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L'invasion turque a poussé vers le sud des seigneurs arméniens à la tête de leurs vassaux et de leur clergé. La première principauté est celle constituée par le général Philarète, entre 1072 et 1086, sur l'ancienne frontière sud-orientale de Byzance, finalement occupée par les Saldjukides. Ses lieutenants se maintiennent en de nombreux endroits, rejetant bientôt la tutelle turque et s'émancipant grâce à l'arrivée de la croisade. Ainsi, les roubeniens se rendent maitres de la Cilicie. Allié aux normands d’Antioche, T'Oros 1er (1100-1129) est un prince puissant, malgré un partage du pouvoir avec son frère lewon. Ce dernier, par son expansionnisme désordonné, se brouille avec les francs, puis avec les byzantins dont la campagne de 1137-1138 aboutit à l'annexion de la principauté roubienne (et à l'éradiation provisoire de la dynastie). Certains pouvoirs arméniens sont sous domination étrangère : ainsi les het'oumiens de Cilicie occidentale (Byzance), les seigneurs arméniens de l'amanus (francs) et les anciennes farnisons de Syrie du nord, révoltées contre les turcs à l'arrivée de la croisade. D'anciens captifs ou des émigrés arméniens sont au service d'états musulmans : par exemple, en Egypte, les vizirs des califes fatimides de 1073 à 1137. En Euphratese, on trouve, entre 1071 et 1149, des principautés arméniennes (basile le voleur), dont les comtes d'Édesse suppriment les plus indépendants. Cependant, Josselin II, en 1146-1150, essaye de sauver le comte avec l'aide des princes et patriarches Pahlawouni.