Thèse soutenue

Etude chez Sitophylus orizae (Coleoptère, curculionide) de l'influence des bactéries symbiotiques sur le métabolisme énergétique mitochondrial

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Abdelaziz Heddi
Direction : Paul Nardon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie appliquée - Analyse et modélisation des systèmes biologiques
Date : Soutenance en 1990
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LBA – Laboratoire de Biologie Appliquée (Lyon, Rhône1985-1999)

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Sitophilus oryzae (Coléoptère, Curculionide) héberge des bactéries symbiotiques dans l'ovaire et dans une structure spécialisée : le bactériome. Elles sont transmises d'une génération à l'autre par hérédité matrocline. L'étude du rôle des symbiotes est possible au laboratoire grâce à l'obtention d'une souche aposymbiotique (AA) viable. Les insectes aposymbiotiques ont une plus longue durée de développement et une fertilité réduite. Les études physiologiques ont montré que le symbiote fournit notamment à son hôte cinq vitamines. La comparaison de six activités enzymatiques mitochondriales entre la souche symbiotique (SS) et aposymbiotique (AA) montre des valeurs diminuées chez cette dernière. Les insectes AA étant entretenus au laboratoire depuis 1974,. On ne peut exclure la possibilité qu'une dérive génétique se soit produite entre les souches AA et SS. Afin de vérifier cette hypothèse, des activités enzymatiques ont été mesurées sur les mitochondries des hybrides réciproques. Les résultats obtenus confirment que les différences enregistrées entre AA et SS sont dues seulement à la présence des bactéries symbiotiques chez SS. Par ailleurs, les génomes mitochondriaux des deux souches expriment le même nombre de polypeptides quand les mitochondries sont incubées in vitro. Enfin, nous avons testé l'hypothèse de l'effet nutritionnel en comparant les activités enzymatiques de mitochondries isolées d'insectes AA et SS, élevés sur farine de blé complémentée ou non en vitamines. Dans ces conditions, les activités enzymatiques des deux souches augmentent et les différences entre elles s'amenuisent tout en restant significatives (sauf pour la pyruvate déshydrogénase). Les bactéries symbiotiques pourraient donc interférer in vivo avec l'activité mitochondriale en fournissant