La mort dans le théâtre de Montherlant
Auteur / Autrice : | Djamchid Pezechkian |
Direction : | Michel Autrand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans l'œuvre dramatique de Montherlant, la mort est plus qu'un thème. Elle constitue : -une prise de conscience (L'avant-mort: première partie); -une sorte d'héroïsme (la mort volontaire: deuxième partie); -une éthique et une esthétique dramatique (la mise à mort: troisième partie); -un compromis entre la libido et l'instinct de mort (la pulsion de mort: quatrième partie); -une philosophie, ou plutôt une vision du monde (la mort au monde: cinquième et dernière partie). La mort éventuelle ou imminente de soi ou de l'autre, est pour Montherlant et ses personnages l'occasion d'une prise de conscience pouvant aller jusqu'à une sorte d'illumination susceptible de déboucher sur une philosophie. La mort volontaire (une espèce de suicide) révèle une sorte d'héroïsme. La mise à mort répond à des impératifs éthiques (surmoi) impliquant une esthétique (inspire du rituel tauromachique). "La pulsion de mort" et la libido se dévoilent réciproquement. Chez Montherlant la libido "fonde l'existence face au néant" ("plutôt le non-être que le non plaisir"), l'image héroïque qu'il se forge de de lui-même (grâce à l'écriture) également: "je n'ai que l'idée que je me fais de moi pour me soutenir sur les mers du néant. " la libido montherlantienne va jusqu'au pansexualisme et la bestialité pasiphaesque (cf. Pasiphae) afin de déculpabiliser au passage l'homosexualité. Mais Montherlant échoue dans sa tentative "dionysiaque" et nietzscheenne de se situer au-dessus du bien et du mal, au-dessus des normes. Faute de normes, de modèle concret, ni l'image virile qu'il se fait de lui-même, ni son "libertinage" ne peuvent longtemps le "soutenir sur les mers du néant". D'ou son