Thèse soutenue

Informations incomplètes et contraintes d'intégrité : le moteur d'inférences sherlock

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Auteur / Autrice : Marie-Odile Cordier
Direction : Daniel Kayser
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)
Jury : Président / Présidente : Jean-Louis Laurière
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Laurière, Jean-Claude Bermond, Claude Delobel, Henri Farreny del Bosque, Hervé Gallaire, Daniel Kayser
Rapporteurs / Rapporteuses : Henri Farreny del Bosque

Résumé

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Le problème des informations incomplètes dans les systèmes déductifs est un problème crucial et bien connu ; on peut le résumer ainsi : étant donné une description incomplète du monde réel, comment répondre de la manière la plus adéquate aux requêtes posées par l’utilisateur sur ce monde ? On trouve principalement deux grands types d’approches au problème des informations incomplètes dans les systèmes d’informations : 1- Dans la première, la description du monde est complétée par l’intermédiaire de métarègles telles que « tout ce qui n’est pas affirmé par l’utilisateur est faux » ou « tout ce qui n’est pas dit est « normal » ». La requête de l’utilisateur est ensuite évaluée sur cette description « complétée ». Le raisonnement est de type raisonnement par défaut. 2- Dans la seconde approche, les différentes possibilités sont explorées afin de détecter le ou les contextes satisfaisant la requête de l’utilisateur. Il y a raisonnement hypothétique. SHERLOCK est un moteur d’inférences. Il se situe dans le cadre de la seconde approche « raisonnement hypothétique ». L’utilisateur décrit ses connaissances dans un langage de type logique du premier ordre par l’intermédiaire d’un ensemble de règles de déduction et de contraintes d’intégrité. Il peut en particulier exprimer des informations disjonctives. SHERLOCK est dans la lignée directe de ATMS de de Kleer et de MBR de Martins et Shapiro ; les assertions sont associées aux ensembles d’hypothèses ayant permis de les déduire. Le problème du retrait d’une assertion (retour sur une hypothèse) est ainsi évité et le raisonnement reste monotone. Les contraintes d’intégrité permettent de détecter les ensembles d’hypothèses incohérents. Le problème des informations incomplètes est tout d’abord posé, en donnant des définitions précises de ce qu’est une Base de Connaissances consistante, correcte, complète, CWA-complète et incomplète et en décrivant les principales approches possibles. La Base de Connaissances est supposée être un ensemble de formules logiques et les définitions sont données en utilisant les notions de modèles d’une théorie logique. Les idées de base de SHERLOCK et les principaux choix de l’implémentation sont décrits. SHERLOCK est ensuite comparé avec les travaux qui lui sont proches et en particulier avec ATMS. SHERLOCK est un écrit en lelisp, tourne sur Vax et est issu du moteur d’inférence TANGO.