Thèse soutenue

Etude morphologique et sémantique de fidus, fidens, fidelis, infidus, infidelis, perfidus

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Auteur / Autrice : Jacques Chollet
Direction : Claude Moussy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Résumé

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La diversité des formations adjectives et adverbiales étymologiquement apparentées à fides semblait ouvrir une voie nouvelle de recherche pour accéder à la substance sémantique de ce terme. L'introduction montre comment une certaine tradition remontant à l'enseignement des grammairiens anciens et en particulier à celui de servius avait fait négliger ce type d'étude. Une lecture plus attentive de toute la tradition amène à reconsidérer les conclusions généralement admises. La première partie présente un inventaire exhaustif du nombre des occurrences des formations étymologiquement apparentées à fides, des origines jusqu'aux premiers textes chrétiens. Les occurrences sont présentées en huit synchronies. Leur répartition entre les œuvres en prose et celles en vers est l'objet d'une étude statistique. Sont aussi répertoriés tous les emplois des degrés des adjectifs qui manifestent des différences sensibles. Dans la seconde partie, l'étude sémantique est menée de façon à dégager, à partir des emplois dans les textes, la substance sémantique des adjectifs et des adverbes telle qu'elle apparait chez les auteurs les plus anciens et telle qu'elle a évolué tout au long des périodes étudiées. Elle précise donc la spécificité de la substance sémantique de chacun des adjectifs et des adverbes et elle décrit comment, progressivement, dans certains types d'emplois (par métonymie, métaphore ou catachrèse), certains adjectifs ont pu avoir une substance sémantique si proche qu'elle a pu passer pour identique. Il apparait cependant clairement que c'est pour sa substance sémantique propre que les chrétiens ont retenu (in)fidelis. L'étude sémantique conduit à réexaminer les hypothèses étymologiques et en particulier celle d'A. Meillet. L'existence du couple credofides ne peut être justifiée par le skr. Sraddha- ni par conséquent la valeur religieuse héritée de fides. Fides peut être issu d'une ancienne forme d'instrumental singulier.