Thèse soutenue

Contexte et oubli : contribution à l'étude de l'évocation mnésique chez l'animal

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Auteur / Autrice : Bernard Deweer
Direction : Vincent Bloch
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences naturelles
Date : Soutenance en 1985
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)
Jury : Président / Présidente : Vincent Bloch
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Bloch, Henri Durup, Jean-François Le Ny, Jean-Louis Signoret, Guy Tiberghien

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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La thèse défendue dans ce mémoire consiste, d’une part à montrer que l’ « oubli » spontané ne résulte pas d’une disparition du souvenir des expériences antérieures, mais d’une difficulté à l’évoquer spontanément au terme d’un intervalle de rétention de longue durée. Elle consiste, d’autre part, à défendre l’idée selon laquelle tout souvenir, même s’il parait très simple, est en fait constitué d’un ensemble d’éléments, organisés entre eux sous la forme d’un système de représentations. Les expériences effectuées montrent que la remémoration dépend à la fois de la similitude entre les conditions contextuelles de l’apprentissage et du test (ce qui correspond bien à la notion d’encodage spécifique, couramment admise dans l’étude de la mémoire humaine), et de l’état physiologique de l’animal, qui peut déterminer l’attention portée aux stimuli discriminatifs et aux stimuli contextuels, tant au moment de la construction d’un souvenir qu’au moment de chacune de ses évocations. La discussion de ces expériences est relative, d’une part, à la recherche d’une médiation physiologique commune à l’ensemble des effets observés, que ce soit à la suite de présentations pré-test du contexte, de stimulations intracérébrales ou de traitements pharmacologiques pré-test. Elle suggère d’autre part qu’il est probablement insuffisant, voire inutile, d’étudier l’évolution d’un souvenir, même considéré comme un ensemble d’éléments, mais qu’il est nécessaire de prendre en compte (dans la mesure du possible) l’ensemble des expériences antérieures ou postérieures à la construction de ce souvenir, et donc les éventuelles interactions entre différents systèmes de représentations, pour aborder de manière plus réaliste la dynamique des processus mnésiques.