Auteur / Autrice : | Mathilde Morineaux |
Direction : | Fabien Granjon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 14/09/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'études sur les médias, les technologies et l'internationalisation |
Jury : | Président / Présidente : Benoît Lelong |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Sénécal | |
Rapporteurs / Rapporteuses : David Buxton, Valérie Devillard |
Mots clés
Résumé
Au cours des dernières décennies, la massification de l’usage de l’informatique, notamment connectée, a eu de nombreuses et profondes conséquences sur l’ensemble de la société. Loin d’être le produit d’une histoire ou d’un « progrès » linéaire, les techniques s’inscrivent dans un rapport social matérialisé. Entre technicisation du politique et politisation de la technique, toute une dialectique ne cesse de se déployer. Les acteur·e·s engagé·e·s dans ces conflits se trouvent à différentes échelles : institutions supra-étatiques, inter-étatiques, États, entreprises, organisations diverses et militant·e·s individuel·le·s. Dans cette arène particulière de lutte se déploient épreuves et grammaires singulières. À partir d’entretiens réalisés auprès des différent·e·s acteur·e·s engagé·e·s dans des luttes pour la politisation de la technique, cette thèse de doctorat s’attache à étudier les différentes stratégies utilisées lors de trois conflits distincts, à la fois contemporains, et inscrits dans une histoire longue. Sont ainsi étudiées les luttes en faveur et en opposition à la neutralité du Net, menées de 2009 à 2014 ; celles pour la protection de la vie privée et des données personnelles menées entre 2012 et 2016 ; et enfin, celles réagissant à la mise en place de l’état d’urgence en France à partir de 2015. Cette recherche étudie les agirs des différents groupes impliqués dans ces conflictualités sociales, afin d’établir une cartographie de leurs stratégies. Ainsi, notre analyse mettra en lumière la manière dont les groupes engagés dans la lutte créent les conditions de victoires sociales au sein de ces espaces, ou au contraire échouent à atteindre leurs objectifs.