Thèse soutenue

Caractérisation moléculaire et cellulaire de la réponse du tissu sain à la radiothérapie FLASH

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Maxime Dubail
Direction : Charles FouilladeMarie Dutreix
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du Cancer
Date : Soutenance le 10/02/2025
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie : biologie-médecine-santé (Villejuif, Val-de-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Signalisation, radiobiologie et cancer (Orsay, Essonne ; 2010-....) - Signalisation, Radiobiologie et Cancer
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Life Sciences and Health (2020-….)
Jury : Président / Présidente : Boris Bardot
Examinateurs / Examinatrices : Constantinos Koumenis, Céline Didelot, Stéphanie Descroix
Rapporteurs / Rapporteuses : Constantinos Koumenis, Céline Didelot

Résumé

FR  |  
EN

La radiothérapie est une option thérapeutique essentielle pour environ 50 % des patients atteints de cancer, mais elle peut endommager les tissus sains environnants, entraînant des toxicités aiguës ou chroniques. Dans le poumon, les dommages induits par les radiations se manifestent par une pneumonie, qui peut évoluer vers une fibrose pulmonaire. La radiothérapie FLASH, une nouvelle modalité de traitement à ultra-hauts débits de dose, a montré qu’elle pouvait épargner les tissus sains tout en maintenant son efficacité antitumorale, effet qui a été observé dans plusieurs organes. Cependant, des défis subsistent avant une transition clinique réussie, notamment la nécessité de définir les paramètres d’irradiation optimaux et de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents du FLASH. Dans ces travaux, nous avons développé d’une part un modèle ex vivo de coupes organotypiques de poumons pour étudier l’effet d’épargne du FLASH dans la phase aigüe de réponse aux dommages radio-induits. Ce modèle nous a permis de démontrer que l’irradiation FLASH épargne les cellules en cycle dans le poumon par rapport à la radiothérapie conventionnelle. A l’aide de ce modèle, nous avons également étudié les paramètres d’irradiation optimaux pour déclencher l’effet de protection, en montrant que le débit de dose et la dose par pulse sont des facteurs cruciaux. Ensuite, nous avons apporté une première preuve clinique d’un effet protecteur de la radiothérapie FLASH sur le tissu sain humain en développant un modèle de coupes organotypiques dérivés de résection pulmonaire. Enfin, à l’aide d’analyse en cellule unique, nous avons identifié de potentiels mécanismes sous-jacents, notamment une épargne du métabolisme lipidique dans les cellules AT2, des fonctions mitochondriales dans les cellules endothéliales et finalement de premières données concernant des voies d’activation différentielle de la régénération alvéolaire dans les cellules qui cyclent via la voie MIF/Cd74. Bien que de nouvelles validations restent en cours, l’ensemble de ces travaux supporte la transition clinique du FLASH et aide à une meilleure compréhension de ces mécanismes sous-jacents survenant dans la phase de toxicité aigüe dans le poumon.