Garantir des investissements dans les marchés de l'électricité. Trois essais sur l'architecture de marchés
Auteur / Autrice : | Léopold Monjoie |
Direction : | Fabien Roques |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 25/03/2024 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale SDOSE (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d’Economie de Dauphine (Paris) - Laboratoire d'Economie de Dauphine / LEDa |
établissement opérateur d'inscription : Université Paris Dauphine-PSL (1968-....) | |
Fondation : Réseau de transport d'électricité - Électricité de France Transport - Université de Paris-Dauphine. Chaire finance et développement durable | |
Jury : | Président / Présidente : Anna Creti-Bettoni |
Examinateurs / Examinatrices : Fabien Roques, Anna Creti-Bettoni, Carine Staropoli, Matti Liski, Mar Reguant, Thomas Tangeras | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Carine Staropoli, Matti Liski |
Mots clés
Résumé
L’électricité est au cœur du fonctionnement de notre économie moderne, par conséquent un défi majeur pour les économistes est de s'assurer d’avoir suffisamment d’investissement. Actuellement dans la plupart des pays développés, ce sont majoritairement des acteurs privés qui prennent les décisions à la fois d’investir et de consommer. C’est dans ce contexte que cette thèse s’intéresse à comprendre comment déterminer des architectures de marché permettant de donner des incitations vertueuses aux acteurs. L’objectif est alors qu’ils prennent des décisions d’investissement et de consommation efficaces. La méthodologie employée dans cette thèse repose sur une représentation théorique des comportements d’acteur dans l’ensemble des marchés électriques et s’attèle à étudier comment ces comportements interagissent avec les règles édictées sur ces mêmes marchés. Le premier chapitre examine le comportement des producteurs sur les marchés de capacité. Un marché de capacité permet aux producteurs de générer des revenus à l’avance en échange de leur engagement à être disponible, ce qui doit les inciter à suffisamment investir. Le premier chapitre propose une nouvelle approche pour conceptualiser les offres sur ces marches en utilisant la théorie des options réelles. Ce modèle décrit notamment l’interaction entre les caractéristiques du contrat vendu sur le marché de capacité, notamment sa durée, et les offres faites par les producteurs. Ainsi, le chapitre apporte un nouvel éclairage sur la formation des prix sur ces marchés. Le second chapitre souligne l’importance de bien choisir comment la demande sur les marchés de capacité est mise en place. En effet, il démontre qu’en fonction des caractéristiques des marchés et des acteurs, certaines façons de prendre en compte la demande dans ces marchés peuvent avoir des effets inattendus sur le surplus. Ces effets peuvent à la fois être positifs ou négatifs. Enfin, le dernier chapitre pose la question de savoir comment s’assurer d’avoir suffisamment d’investissement lorsque l’on ne connait pas la demande des consommateurs. Il décrit ainsi l’arbitrage entre financer des investissements et maximiser la consommation d’électricité. Le chapitre souligne notamment que la mise en place de marchés permettant d’atteindre un niveau d’investissement peut poser des questions de redistribution, avec certains consommateurs se retrouvant lésés même si le bien-être global est maximisé.