Thèse soutenue

Étude, mesure et modélisation de la propagation des émissions conduites dues aux chargeurs embarqués dans les réseaux avec différents systèmes de mise à la terre

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Auteur / Autrice : Mohsen Seddighi
Direction : François CostaPierre-Etienne Lévy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie électrique
Date : Soutenance le 11/07/2024
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Electrical, optical, bio : physics and engineering (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Systèmes et Applications des Technologies de l'Information et de l'Energie
Référent : Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Sciences de l’ingénierie et des systèmes (2020-….)
Jury : Président / Présidente : Jean-Luc Schanen
Examinateurs / Examinatrices : Nadir Idir, Christian Vollaire, Françoise Paladian, François de Daran
Rapporteur / Rapporteuse : Nadir Idir, Christian Vollaire

Mots clés

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Résumé

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La transition vers le véhicule électrique (VE), motivée par les politiques de décarbonation des transports et les avancées technologiques significatives en matière de stockage et de conversion de l'énergie électrique va se poursuivre dans les décennies à venir. En outre, les futurs chargeurs embarqués (On Board Charger - OBC) bidirectionnels en puissance vont contribuer à une plus grande stabilité du réseau, à l'effacement des pointes, voire même à améliorer l'intégration des ressources énergétiques renouvelables : on parle du concept ''véhicule-à-réseau'' (V2G). Cela signifie que non seulement le nombre de VE augmentera, mais aussi leurs temps de charge et de décharge connectés au réseau.Les besoins de compacité des équipements, favorisés par la disponibilité de composants à grande vitesse de commutation (SiC GaN) ont incité les constructeurs à accroitre les fréquences de fonctionnement des chargeurs embarqués ( > 50-100 kHz) avec comme corolaire l'augmentation de leurs émissions électromagnétiques conduites et rayonnées. En conséquence, ces sources de bruit restent connectées au réseau et fonctionnent durant des périodes prolongées, ce qui rend nécessaire d'anticiper de potentiels problèmes de compatibilité électromagnétique (CEM) dans les réseaux d'énergie : c'est le propos général de ce travail.L'un des objets de cette thèse concerne la méthode normalisée de mesure des émissions conduites dans laquelle l'impédance de mesure du bruit via le réseau de stabilisation de l'impédance de ligne (RSIL) n'est pas toujours représentative de l'impédance du réseau BT, ni évidemment de ses possibles fluctuations. Ainsi, les différents systèmes de mise à la terre fournis-sent des chemins présentant des impédances HF différentes qui peuvent modifier le niveau des émissions. Par conséquent, l'écart entre la configuration normative avec RSIL et l'impédance réelle au point d'accès du réseau électrique peut impacter l'efficacité du filtrage CEM, entraînant de potentiels dysfonctionnements dans les systèmes voisins et/ou connectés sur le même réseau.Le besoin d'analyse des variations d'impédance et les conséquences sur les filtres CEM nous ont conduit à développer et mettre en œuvre une méthodologie pour mesurer l'impédance HF de la terminaison de bruit en fonctionnement sous tension réseau nominale et en l'absence du RSIL. Cette approche permet de mesurer l'impédance en ligne de divers équipements et alimentations, en particulier le réseau de distribution. Partant de ces observations, l'étude de l'impact de l'impédance réelle du réseau sur le volume optimisé d'un filtre CEM a été abordé au travers de scénarios où différents niveaux normatifs ont été considérés.Afin d'examiner les émissions conduites causées par notre prototype de chargeur embarqué bidirectionnel dans un environnement contrôlé sans RSIL, un micro-réseau relié au réseau réel via un transformateur d'isolation a été réalisé. Ceci nous a permis de contrôler ses paramètres : impédance de source, longueur des câbles, système de mise à la terre et de maîtriser les variations d'impédance dues aux charges localement connectées. Les émissions conduites ont été ensuite mesurées et analysées en différents points du micro-réseau selon différentes configurations (régime de terre et différentes charges sur le micro-réseau).Parallèlement, un modèle fréquentiel du micro-réseau a été établi avec une nouvelle approche basée sur l'utilisation d'un solveur de type SPICE et sur l'acquisition expérimentale d'impédances élémentaires, permettant une simulation plus rapide pour des grands systèmes. Ce travail a été suivi par des procédures de vérification rigoureuses pour assurer la précision et la fidélité du modèle. Un modèle comportemental de type « boîte noire » a été développé pour l'OBC, définissant la source de bruit et ses impédances. Il est ainsi possible de simuler les ni-veaux de courant parasites en tout point du micro-réseau, quelque soit les charges connectées.