Modélisation hybride modale-éléments finis pour le contrôle ultrasonore d'une plaque élastique. Traitement des intégrales oscillantes de la méthode HSM
Auteur / Autrice : | Amond Allouko |
Direction : | Alain Lhémery, Anne-Sophie Bonnet-Ben Dhia, Vahan Baronian |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 12/03/2024 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Electrical, optical, bio : physics and engineering (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'intégration des systèmes et des technologies (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2001-....) |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Sciences de l’ingénierie et des systèmes (2020-….) | |
Jury : | Président / Présidente : Fabien Treyssède |
Examinateurs / Examinatrices : Raphaël Assier, Simon Félix, Bing Tie, Antoine Tonnoir | |
Rapporteur / Rapporteuse : Raphaël Assier, Simon Félix |
Résumé
Cette thèse porte sur la méthode Half-Space Matching (HSM) pour la résolution de problèmes de diffraction dans une plaque élastique non-bornée, en vue de la simulation du contrôle non-destructif de plaques composites. La méthode HSM est une approche hybride qui couple un calcul éléments finis dans une boite contenant les défauts, avec des représentations semi-analytiques dans quatre demi-plaques qui recouvrent la partie saine de la plaque. Les représentations semi-analytiques de demi-plaques font intervenir des tenseurs de Green, exprimés à l'aide d'intégrales de Fourier et de séries modales. Or ces expressions peuvent être délicates à évaluer en pratique (coût et précision), rendant la méthode HSM inexploitable industriellement. Les difficultés sont d'abord analysées dans un cas scalaire bidimensionnel (acoustique). Deux méthodes sont proposées pour une évaluation efficace des intégrales de Fourier : la première exploite une approximation de type champ lointain et la seconde repose sur une déformation du chemin d'intégration dans le plan complexe (méthode de la complexification). Ces deux méthodes sont validées dans les cas scalaires isotrope et anisotrope où l'on dispose des valeurs exactes des intégrales de Fourier exprimées à l'aide de fonctions de Hankel. Elles sont ensuite généralisées au cas tridimensionnel de la plaque élastique. Dans ce cas, la formule de représentation est obtenue en faisant une transformée de Fourier suivant une direction parallèle à la plaque, puis, pour chaque valeur de la variable de Fourier ξ, une décomposition modale dans l'épaisseur. Les modes mis en jeu, appelés ξ-modes, sont étudiés en détail et comparés aux modes classiques (Lamb et SH dans le cas isotrope). Afin d'exploiter la bi-orthogonalité des ξ-modes, la formule de demi-plaque requiert la connaissance à la fois du déplacement et de la contrainte normale sur la frontière. Dans le cas isotrope, les propriétés d'analyticité des ξ-modes permettent de justifier et d'étendre la méthode de la complexification, y compris en présence de modes inverses. Ceci réduit les effets de couplage modal parasite induits par la discrétisation des intégrales de Fourier. La méthode de la complexification est ensuite utilisée pour le calcul des opérateurs intervenant dans la méthode HSM, qui dérivent tous de la formule de demiplaque. Différentes validations de la méthode HSM sont ainsi effectuées dans le cas isotrope. Des résultats préliminaires encourageants sont également obtenus pour une plaque orthotrope. Les améliorations réalisées ont permis à la fois de réduire significativement le temps de calcul et d'assurer une plus grande précision de la méthode HSM, permettant d'envisager son exploitation systématique dans un cadre de simulation industrielle.