Thèse soutenue

Géométrie quantique de bandes et interactions électroniques

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Auteur / Autrice : Florian Simon
Direction : Mark Oliver GoerbigMarc GabayCorentin Morice
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 28/11/2024
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de physique des solides (Orsay, Essonne)
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté des sciences d’Orsay (Essonne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-….)
Jury : Président / Présidente : Pascal Simon
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Cayssol, Adolfo G. Grushin, Cécile Repellin, Emil Johansson Bergholtz, Nicolas Bergeal
Rapporteurs / Rapporteuses : Jérôme Cayssol, Adolfo G. Grushin

Résumé

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Deux des piliers actuels de la matière condensée sont d'une part la matière corrélée et d'autre part la matière topologique, avec la géométrie quantique comme sous-jaçent. La physique des matériaux corrélés, en tant que domaine de recherche, a pris forme vers le milieu du 20ème siècle avec la découverte des isolants de Mott et de l'effet Kondo. Le domaine des matiériaux topologiques a quant à lui ses origines dans les années 1980 avec l'effet Hall quantique entier, et a globalement pris forme dans les années 2000. La géométrie quantique, qui sous-tend la topologie, repose sur la théorie des bandes, qui décrit les matériaux en termes d'excitations élémentaires. Les domaines de la matière topologique et de la matière corrélée sont donc très différents, et se sont développés séparément. Un effort de recherche est en cours pour rapprocher ces deux domaines, et cette thèse en fait partie. En effet, dans cette thèse nous explorons des exemples de relations entre la géométrie quantique venant de la théorie des bandes et les interactions électroniques. Dans la première partie de cette thèse, nous passons en revue les fondements de la théorie des bandes ainsi que de ses extensions géométrique et topologique. Nous faisons ceci afin de soutenir que les excitations élémentaires décrites par la théorie des bandes sont des quasiparticules, appelées fermions de Bloch, dont le charactère émergent leur confère des propriétés que n'ont pas les électrons élémentaires. Un exemple notable est la géométrie quantique. Nous soutenons que cette dernière quantifie la non-localité du fermion de Bloch, qui elle-même provient des transitions interbandes virtuelle. Nous présentons de plus les fondements de la théorie BCS ainsi que des fonctions de Green. Motivés par l'éventuelle différence entre des paires de Cooper formées par des fermions de Bloch et par des électrons, la seconde partie de la thèse est dévouée à la relation entre la géométrie quantique de l'état normal et l'état supraconducteur. Nous trouvons que cette relation est ambivalente, et qu'elle peut largement être comprise en invoquant la non-localité des fermions de Bloch. D'une part, cette non-localité engendre un supercourant piloté par les mouvements de point-zéro. D'autre part, cette même non-localité affaiblit l'interaction d'appariement du fait d'un terme de Darwin émergent. Dernièrement, dans la troisième partie du manuscript nous explorons la relation entre la géométrie quantique, la topologie et les fonctions de Green. Nous montrons que dans les systèmes sans interactions les propriétés analytiques de la fonction de Green peuvent être mises à profit pour extraire les invariants topologiques ℤ₂. Nous terminons en proposant une généralisation de la géométrie quantique au-delà de la limite des fermions libres en utilisant la fonction de Green.