Solutions exactes de trous noirs en théories scalaire-tenseur
Auteur / Autrice : | Nicolas Lecoeur |
Direction : | Christos Charmousis, Eugeny Babichev |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 14/06/2024 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de physique des deux infinis Irène Joliot-Curie (2020-....) |
Référent : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-….) | |
Jury : | Président / Présidente : Karim Noui |
Examinateurs / Examinatrices : Blaise Goutéraux, David Langlois, Laura Bernard, Danièle Steer, Francesco Nitti, Mokhtar Hassaïne | |
Rapporteur / Rapporteuse : Blaise Goutéraux, David Langlois |
Mots clés
Résumé
La Relativité Générale admet une unique solution de trou noir, caractérisée par sa masse M, son moment angulaire J, et sa charge électrique Q. On dit donc que les trous noirs en Relativité Générale n'ont pas de cheveux, c'est-à-dire pas d'autre quantité physique indépendante (théorème de calvitie). Malgré les innombrables succès de la Relativité Générale, des problèmes subsistent, comme celui de la singularité au centre des trous noirs, où la courbure de l'espace-temps devient infinie. Les théories de gravité modifiée tentent de résoudre ces limitations. Cette thèse teste le théorème de calvitie dans une modification populaire de la gravitation, appelée théories scalaire-tenseur, où un unique degré de liberté (un champ scalaire) est ajouté à l'habituelle métrique de l'espace-temps de la Relativité Générale. En exploitant diverses symétries, de nouveaux trous noirs, dits chevelus, sont obtenus. Certains contournent véritablement le théorème de calvitie, en étant caractérisés par une nouvelle quantité, distincte de M, J ou Q. Un progrès intéressant est également réalisé, puisque dans certains cas, la singularité disparaît : la courbure de l'espace-temps demeure finie même au cœur du trou noir. Des liens théoriques sont établis entre les théories scalaire-tenseur (qui prennent place dans les quatre dimensions usuelles de l'espace-temps), et les théories de gravité en dimensions supérieures. Enfin, des propriétés propres aux théories scalaire-tenseur permettent de transformer des solutions initiales de trous noirs en d'autres solutions de géométrie très différente, comme des trous de ver.