Thèse soutenue

Transport RF à travers une barre Hall mésoscopique couplée à des résonateurs micro-ondes sur puce

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Auteur / Autrice : Paras Seth
Direction : Patrice RocheCarles Oriol Altimiras Martin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 05/03/2024
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CEA/SPEC - Service de Physique de l'Etat Condensé
référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Anne Anthore
Examinateurs / Examinatrices : Fabian Hassler, Erwann Bocquillon, Benjamin Piot
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabian Hassler, Erwann Bocquillon

Résumé

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Dans cette thèse, la dynamique des circuits mésoscopiques en régime Quantum Hall a été étudiée. Nous disposons d'un gaz électronique de taille mésoscopique qui est fixé galvaniquement aux résonateurs micro-ondes sur puce. Ces résonateurs assurent l'adaptation d'impédance et nous ont ainsi permis d'explorer la physique de notre dispositif à hautes fréquences en régime de réponse linéaire. Nous avons mesuré l'impédance haute fréquence de ce circuit mésoscopique dans le régime Quantum Hall. Les résultats de la recherche ont montré qu'aux fréquences de 4 à 8 GHz, le système chiral (électron gazeux) se comporte comme un transformateur d'impédance, avec ses règles spécifiques dictées par la chiralité due à l'effet Hall quantique. En particulier, le transport à travers les états périphériques peut être décrit comme celui passant par une ligne de transmission unidirectionnelle. Pour les champs magnétiques où la fraction de remplissage est un nombre entier allant de 10 à 2, les excitations collectives (Edge-magnétoplasmons) ont une relation de dispersion linéaire et se propagent ainsi avec une vitesse linéaire avec la conductance de Hall. Les ondes de courant et de tension acquièrent une phase de propagation simple lorsqu'elles traversent l'appareil. Lors de l'exploration du plateau ν=2, nous avons expliqué les données en supposant un modèle de dissipation ohmique, où la conductance par unité de longueur varie en fonction du champ magnétique à travers le plateau. Lorsqu'un centre de diffusion tel que Quantum Point Contact est utilisé, les choses sont alors légèrement compliquées, mais fondamentalement, en suivant les règles générales de la théorie de la diffusion et en incorporant la propagation de phase des plasmons, cela peut être expliqué. A partir de la mesure du champ zéro, nous avons pu caractériser la résistance interne de nos résonateurs et déterminer le gain de la chaîne RF complète. Nous avons ensuite étudié le bruit haute fréquence émis par le Quantum Point Contact dans la chaîne de détection dans différentes configurations d'échantillons. Cela a permis de comprendre le couplage micro-onde du bruit émis par le QPC à la chaîne de détection. Grâce à la nature à haute impédance de ces résonateurs sur puce, le couplage est relativement meilleur qu'avec une ligne de seulement 50 ohms, augmentant ainsi le S.N.R et réduisant le temps de mesure. Au cours de cette étude, nous avons également observé une dissipation dans le canal de bord le plus interne, entraînant une perte de puissance de bruit par rapport au canal de bord externe. Nos résultats montrent ici que pour une configuration à 3 points, le couplage du bruit est indépendant de la phase acquise par le signal de bruit lors du passage du QPC aux résonateurs. En effet, il n'y a pas de retour des fluctuations de courant qui sont réinjectées dans le système, en raison des masses sur la puce. Cependant, dans une configuration à 2 points, il n'y a pas de masse sur puce. Cela conduit à un retour classique des fluctuations sur le QPC, faisant de la phase de propagation une grandeur importante. En effectuant des ajustements basiques avec les données expérimentales, nous avons pu extraire la valeur de la phase acquise. Dans une troisième série d'expériences, nous avons exploré la rétro-action quantique des résonateurs sur le QPC, du fait que la rétroaction par les fluctuations du point zéro sur le QPC est toujours présente et que ces fluctuations sont plus importantes en raison de la grande impédance caractéristique des résonateurs. La réduction observée de la conductance différentielle est un peu surprenante. Nous soupçonnons qu'en raison de la taille finie du gaz d'électrons entre QPC et les résonateurs, il se produit une transformation d'impédance de l'oscillateur LC, modifiant ainsi la nature de l'impédance de l'environnement. Actuellement, il est encore à l'étude.