Thèse soutenue

Perspectives multi-échelles de l'impact du chat domestique Felis catus sur la faune native

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Auteur / Autrice : Martin Philippe
Direction : Elsa Bonnaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie
Date : Soutenance le 05/07/2024
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du végétal : du gène à l'écosystème (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Écologie, systématique et évolution (Orsay, Essonne ; 2002-....)
Référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Biosphera (2020-….)
Jury : Président / Présidente : Paul Leadley
Examinateurs / Examinatrices : Wilfried Thuiller, Bernard Hugueny, Isabelle Le Viol, Emmanuelle Porcher
Rapporteur / Rapporteuse : Wilfried Thuiller, Bernard Hugueny

Résumé

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L'impact de la prédation par le chat domestique, Felis catus, sur la biodiversité connait un essor croissant dans la recherche en écologie mais aussi dans le débat public. Les populations férales de chats domestiques ont eu des effets dévastateurs sur les écosystèmes insulaires et en Australie, provoquant des extinctions locales et globales d'espèces endémiques, soulevant des préoccupations majeures de conservation. En tant que carnivores obligatoires avec un régime alimentaire diversifié, ces populations de chats sont responsables de la disparition de nombreuses espèces appartenant à divers taxons, ce qui souligne l'urgence de mesures de conservation adaptées. Cependant, l'impact de Felis catus sur la biodiversité dans les contextes continentaux, hors Australie, demeure peu exploré, exigeant des études plus approfondies pour comprendre leur rôle écologique et atténuer efficacement, si nécessaire, leurs impacts. Cette thèse explore, à l'échelle macro-écologique, les caractéristiques de la prédation de Felis catus sur les mammifères et les oiseaux endémiques et examine l'intensité de cette prédation en tenant compte de différents types de populations de chats. S'appuyant sur des bases de données ouvertes incluant traits, phylogénie, distribution et preuves de prédation, et enrichie par l'intelligence artificielle, l'objectif est de déterminer les espèces pour lesquelles la prédation par les chats pourrait entraîner des extinctions locales. En outre, cette étude examine également les facteurs influençant la mobilité des chats domestiques pour mieux comprendre leur impact sur la faune locale. Ce travail vise à redéfinir notre compréhension des interactions entre nos animaux domestiques et la biodiversité, en mettant en lumière les défis et opportunités pour la conservation à l'ère de l'anthropocène. Dans cette recherche, le chat domestique est analysé non pas comme un envahisseur mais à travers un double continuum de son indépendance par rapport aux humains et de sa nouveauté en tant que prédateur, dans un effort pour approfondir ces phénomènes sur des bases écologiques solides.