Evaluation des qualités neuromusculaires dans le football professionnel par l'utilisation des GPS : du profil force-vitesse horizontal vers l'accélération-vitesse in-situ
Auteur / Autrice : | Pauline Clavel |
Direction : | Martin Buchheit |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du sport |
Date : | Soutenance le 13/02/2024 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Sport, Expertise et Performance (Paris ; 2015-....) |
Entreprise : Paris Saint-Germain football club | |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle Siegler |
Examinateurs / Examinatrices : Carole Cometti | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Bosquet, Nicolas Peyrot |
Mots clés
Résumé
L'analyse de l'activité dans la pratique du football a montré, notamment par l'émergence des technologies GPS, que le sprint est la principale action menant à des situations de buts et que les qualités neuromusculaires (vitesse, accélération) sont des facteurs clés pour la performance dans le football (Faude et coll., 2012 ; Haugen et coll., 2014). Une évaluation des qualités physiques en sprint de chaque joueur est primordiale pour déterminer leur potentiel et individualiser l'entrainement. Le profil force-vitesse (F-v) en sprint, développé par Samozino en 2016, décrit précisément les relations entre la force et la vitesse ainsi qu'entre la puissance et la vitesse (Samozino et coll., 2016). Bien que la méthode soit simple, puisqu'elle ne requiert que la collecte des données à l'aide d'un radar ou laser lors d'un sprint maximal linéaire de 30 mètres, plusieurs problématiques subsistent dans le football professionnel. L'évaluation nécessite un effort maximal qui est difficilement reproductible au vu des calendriers très congestionnés. De plus, la collecte des données nécessite du matériel spécifique et le traitement des données est laborieux et chronophage pour l'évaluation régulière d'une équipe entière. Dans ce contexte, l'objectif de cette thèse est d'évaluer si l'utilisation de l'outil GPS peut être une solution pour l'évaluation des qualités neuromusculaires dans le football professionnel. Dans une première étude, nous avons observé que le GPS est une alternative valide, reproductible et rapide par rapport au radar pour l'évaluation du profil F-v en sprint pour les joueurs élites. Dans une deuxième étude, nous avons analysé le nouveau concept de profil accélération-vitesse in-situ (A-S) dans le football (Morin et coll., 2021) et sa reproductibilité en fonction du nombre de séance incluses et de la présence de sprints standardisés. Nous avons observé que le profil A-S est un modèle reproductible pour déterminer la relation entre l'accélération et la vitesse à partir des données GPS récoltées à l'entrainement. Afin d'extrapoler des valeurs significatives et reproductibles, il est nécessaire de recueillir un nombre de points suffisants qui englobent des valeurs proches maximales (90 à 95 %) d'accélérations et de vitesse. Dans la troisième étude, nous avons examiné la validité du profil A-S par rapport au profil F-v et l'évolution des variables des deux profils pendant un cycle de développement de cinq semaines. Nous avons mis en évidence que les deux modèles reflètent mécaniquement le même concept et qu'ils peuvent être utilisés pour décrire les mêmes qualités. Cependant, les différences observées rappellent que les méthodologies utilisées sont différentes et que les profils ne peuvent pas être utilisés de manière interchangeables. Néanmoins, la corrélation presque parfaite des évolutions des variables suggère que le profil A-S permet de suivre les qualités neuromusculaires de manière invisible. Ainsi une utilisation complémentaire des deux modèles semble judicieuse dans l'univers du football professionnel où les évaluations maximales sont difficiles à intégrer quotidiennement.