Étude de l'entrée et de la réplication de deux coronavirus humains : SARS-CoV-2 et HKU1
Auteur / Autrice : | Nell Saunders |
Direction : | Olivier Schwartz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Infectiologie |
Date : | Soutenance le 13/09/2024 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Bio Sorbonne Paris Cité (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Virologie (Paris ; 2013-....) |
Structure de recherche : Institut Pasteur. Département de Virologie (2006-….) | |
Jury : | Président / Présidente : Ali Amara |
Examinateurs / Examinatrices : Melanie Ott | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Caroline Goujon, Nicolas Meunier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
À ce jour, sept coronavirus ont franchi les barrière inter-espèce pour infecter l'homme. La pandémie COVID19, a ramené l'attention de la communauté scientifique sur ces virus. Cette thèse se concentre sur l'entrée et la réplication de deux coronavirus humains, SARS-CoV-2 et HKU1. Elle est structurée autour de trois axes principaux : deux variants préoccupants du SARS-CoV-2 apparus en 2021 (AY.4.2 et BA.1) sont caractérisés. Nous montrons notamment qu'AY.4.2 ne présente pas de différences majeures en termes de fusogénicité et d'affinité pour ACE2 par rapport à sa souche parentale B.1.617.2. Cependant, AY.4.2 est 1,3 à 3 fois moins neutralisé par les sérums des individus vaccinés que B.1.617.2. Nous observons également une perte partielle de la neutralisation par Imdevimab, un anticorps thérapeutique. Nous montrons ensuite que le variant BA.1 n'est plus neutralisé par les anticorps induits par la vaccination, ni par les anticorps thérapeutiques. Nous montrons que TMPRSS2 agit comme récepteur pour le coronavirus saisonnier HKU1. Tout d'abord, nous démontrons que TMPRSS2 déclenche la fusion cellule-cellule médiée par la protéine Spike de HKU1 et l'infection par le pseudovirus dans un large éventail de lignées cellulaires humaines. Les mutants catalytiquement inactifs de TMPRSS2 ne clivent pas le spicule de HKU1 mais permettent l'infection par des pseudovirus HKU1. Nous montrons une interaction à haute affinité in vitro entre TMPRSS2 et le domaine de liaison au récepteur (RBD) de HKU1. Nous utilisons des nanocorps ciblant TMPRSS2 pour bloquer cette interaction. Nous déterminons ensuite la structure du RBD de HKU1 en complexe avec TMPRSS2. Enfin, nous étudions l'utilisation des TMPRSS2 de différentes espèces par HKU1. Nous étudions le remodelage cellulaire induit par l'infection par SARS-CoV-2. Nous utilisons le microscope holotomographique commercialisé par Nanolive, qui nous permet de faire des images en « label-free ». Nous analysons ces images en partenariat avec Nanolive, qui a développé des algorithmes pour la segmentation des organelles. Cela nous permet de quantifier l'évolution de la masse sèche de différentes organelles pendant l'infection par le SARS-CoV-2. Nos résultats illustrent les différentes stratégies adoptées par les coronavirus humains pour entrer dans les cellules et se répliquer, tout en échappant à la reconnaissance par le système immunitaire de leur hôte.